Le Moulin à blé noir
Les premières galettes seraient apparues 7 000 avant notre ère. Alors on ne se souciait guère du type de graines ou céréales à moudre ou plutôt à écraser. Cette farine obtenue entre dans toutes les soupes et les bouillies.
Cette "mixture" renversée sur une pierre chauffée au soleil ou dans le feu allait donner naissance à la galette.
Pourquoi ce nom de sarrasin? peut-être parce que ramené des croisades, ou peut-être encore lié à sa couleur foncée?
musée de l'outil et des métiers - galettier bilig - photo JM Bergougniou |
Graines de sarrasin |
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
La graine de sarrasin doit être moulue pour être comestible ; sa forme triangulaire complique l'opération et nécessite un outillage spécial.
Les graines sont nettoyées, puis elles sont écrasées entre 2 meules.
Le froment étant réservé aux classes aisées, nobles, bourgeois, riches propriétaires.
Du moulin banal au moulin à blé noir
Le froment étant réservé aux classes aisées, nobles, bourgeois, riches propriétaires.
Le sarrasin, et notamment les galettes, a fait office de pain dans les bouillies et les soupes qu'il rendait plus consistantes.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Le sarrasin est traditionnellement moulu à la maison, à l’aide de petits moulins, cela depuis le XVIIIe siècle au moins. A l’époque, les moulins à blé noir se rencontraient dans plus de la moitié des foyers du pays: l’usage du moulin banal n’était pas une obligation pour le sarrasin, la farine de sarrasin échappait donc aux taxes des meuniers sous l’Ancien Régime.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Aux XIXe et dans la première moitié du XXe siècles, le sarrasin est toujours transformé à la maison, à l’aide des mêmes moulins domestiques. Ceux-ci sont alors de deux types : la « charmante », souvent placée dans la salle commune de la ferme, et le moulin à bras, généralement fixé dans le grenier à grains, sur un chevron du toit. La farine de sarrasin se conservant mal, il était important de pouvoir écraser de petites quantités de sarrasin en fonction des besoins de chaque jour.
musée de l'outil et des métiers - la charmante - photo JM Bergougniou |
La charmante
Dans la période de l’après-guerre, ce type de moulin était encore assez fréquent dans les fermes .
Ce moulin à blé noir se compose de deux sections débitées dans un tronc d’orme, et posées l’une sur l’autre. Le bloc inférieur est muni de trois pieds qui le soutiennent comme un billot de charcutier. Le bloc supérieur, qui sert de meule courante, est placé sur le bloc inférieur qui constitue la meule dormante. La meule courante est percée d’un trou central, par où l’on déversait le grain à moudre.
Le moulin à bras
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
La fabrication des moulins était artisanale, et nécessitait un savoir faire empruntant à celui du menuisier, du tourneur et des boisseliers.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Ce moulin à bras, destiné à moudre les grains de sarrasin, porte souvent une inscription donnant le nom de son fabricant.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Ce modèle de moulin, extrêmement compact et tout en bois, est très répandu dans les foyers bretons. Malgré sa petite taille, son rendement suffit à une famille. Le grain, versé dans le bol en bois cloué sur le dessus, était ensuite moulu, à la finesse souhaitée grâce au réglage des vis en bois placées à l’arrière. La farine obtenue était ensuite sassée à plusieurs reprises
Le moulin est composé d'une caisse en bois (souvent de hêtre parfois en fruitier) avec tenon pour le fixer sur une poutre.
un fond pour permettre le passage de l'axe pour actionner la manivelle
musée de l'outil et des métiers - confection de la partie conique - photo JM Bergougniou |
Une partie conique est évidée pour pouvoir insérer la partie rotative.
musée de l'outil et des métiers - lamelles métalliques - photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et des métiers - la meule- photo JM Bergougniou |
La partie mobile de forme conique elle aussi est prolongée vers son extrémité par un axe qui recevra la manivelle. Des lamelles métalliques sont insérées dans le cône selon un angle différent que sur la partie fixe.
La graine est moulue entre les lamelles métalliques, la partie mobile jouant le rôle de la meule.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Une vis de serrage en bois va venir serrer la plaque contre la partie rotative. Le serrage plus ou moins fort permet de régler la finesse de la mouture.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Un bol - une manivelle - 5 vis en bois - un corps fixe avec lamelles métalliques - une meule conique avec lamelles métalliques - un fond - un devant
le musée expose l'atelier complet de M. Hamon, un fabricant qui a travaillé jusque dans les années 60 à Pleugueneuc.
Le Moulin à blé noir
- moulin à blé noir Plihon Meillac - photo JM Bergougniou |
Fabriqué en Bretagne, à Meillac (Ille-et-Vilaine), au début du siècle passé, il est entièrement en bois.
Sur la partie avant, 5 vis en bois: 4 vis dans les angles pour la fixation de la meule et une vis centrale pour le réglage de la mouture.
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir - photo JM Bergougniou |
Les graines de sarrasin sont versées dans l'entonnoir du dessus, puis moulues par les dents en acier de la meule et la farine sort par la fente du dessous.
Sur la partie arrière se trouve la manivelle amovible.
Sur le côté droit on peut lire l'inscription suivante HAMON A PLEUGUENEUC
Sur la partie arrière se trouve la manivelle amovible.
Sur le côté droit on peut lire l'inscription suivante HAMON A PLEUGUENEUC
Quelques fabricants d'Ille et Vilaine
Il semble que les moulins aient été essentiellement fabriqués dans la partie nord du département d'Ille et Vilaine
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir Lanos Combourg - photo JM Bergougniou |
- Cagnard - Bazouges-la-Pérouse
- Cagnard ou Caignard - Tréméheuc
- Chavret - Dol de Bretagne
- Gentil - Combourg
- Hamon Louis - Pleugueneuc
- Hamon Roger - Pleugueneuc
- Jambon - Saint-Pierre de Plesguen
- Lanos - Combourg
- Plihon - Meillac
musée de l'outil et des métiers - moulin à blé noir Créhen - photo JM Bergougniou |
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