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samedi 25 mars 2023

Le Musée de l'Outil et des Métiers à la bourse touristique de Dinard accueil touriste Bretagne Ille et Vilaine Tinténiac

Le Musée de l'Outil et des Métiers à la bourse touristique de Dinard


Dinard la plage l'écluse photo JM Bergougniou

Le temps d'une journée le Musée de l'Outil et des MéTiers a investi le palais des arts et du festival de Dinard.
Pas de cinéma britannique mais des associations  et des privés professionnels du loisir et du tourisme proposant à des professionnels  de l'hébergement la découverte du patrimoine et des activités touristiques  ou de loisir.
photo JM Bergougniou


Il est important pour le musée de l'outil d'être présent dans ces manifestations pour se faire connaître mais aussi pour faire découvrir les richesses de notre patrimoine, le savoir faire des artisans qui durant des siècles ont animé et fait vivre les bourgs et les campagnes.

Comme le dit Ille et Vilaine Tourisme :
"Sur la route des vacances, il y a des paysages que l’on traverse sans même prendre le temps de s’y intéresser, de s’y arrêter… A tort ! Longtemps, l’Ille-et-Vilaine a été de ceux-ci, un territoire invisible, aux marges de la Bretagne, éloignés des flux touristiques et de la scène médiatique, cultivant le travail et la discrétion.

Ce désamour relatif a, en réalité, été une aubaine. Depuis 60 ans, l’Ille-et-Vilaine a su, en effet, échapper à la déferlante du tourisme de masse pour développer un modèle à taille humaine, accessible à tous, respectueux de son patrimoine et de son environnement, centré sur l’expérience et les rencontres."


photo JM Bergougniou

Et pourtant, les pépites sont partout : venir en Ille-et-Venir, c’est partir sur les traces des Corsaires et des explorateurs de Saint-Malo, découvrir la légende du Roi Arthur et les mystères qui nimbent la Forêt de Brocéliande, mais c’est aussi s’échapper à bicyclette le long de La Vilaine...

Le musée de l'outil ce sont des siècles d'histoire. Avec l'atelier du couvreur vous découvrirez les ardoises de Pleugueneuc qui servirent à couvrir la cathédrale de Dol, chez le cordonnier la machine Blake McKey dite Goodyear vous emmènera en 1906 à Fougères au coeur de la grève des chaussonniers. L'atelier du lin et du chanvre rappelle que Tinténiac est dans l'arrière pays de St-Malo. La pêche, le commerce, la course ont fait sa richesse. Sans la culture du lin et du chanvre pas de voiles, pas de cordages, pas de navigation.


 Remonter le temps ce n'est pas uniquement à Vitré ou Fougères et à travers les châteaux et forteresses médiévales mais aussi au musée de l'Outil en évoquant la nourriture de nos ancêtres avec les moulins à blé noir.

photo JM Bergougniou

Et puis pour les gourmands, il y a les huîtres de Cancale, les marrons de Redon, la galette de blé noir… 

photo JM Bergougniou

Prêts à embarquer pour une expérience riche en émotions ? L’Ille-et-Vilaine 
et le musée de l'Outil vous tendent les bras. 

Photo Ouest-France

photo JM Bergougniou
Ille & Vilaine Tourisme se positionne sur 4 axes, à savoir les itinérances douces, le tourisme pour tous, le nautisme et les patrimoines, le tout impulsé autour d’un tourisme vert.
L’orientation première d’Ille & Vilaine Tourisme est de permettre aux territoires et aux professionnels de développer leurs projets touristiques. L’enjeu est de faire rayonner les « pépites » du département, aux bretilliens et aux touristes qui sont déjà sur place ; en somme, accroître l’offre de proximité.

photo JM Bergougniou
Pour ce faire, les services d’ingénierie de l’Agence, et notamment l’observatoire, permettent une connaissance accrue des pratiques touristiques et facilitent l’accès aux sites et informations au plus grand nombre.
La communication est primordiale pour créer l’intérêt et susciter l’envie de découverte, Ille & Vilaine Tourisme est une vitrine de l’ensemble des sites du département ; des sites d’exception qui ne demandent qu’à être valorisés.
À mes yeux, l’Ille-et-Vilaine c’est : un patrimoine bâti remarquable, une gastronomie reconnue partout en France et même ailleurs, une faune et flore protégée, des histoires légendaires, un réseau d’itinérances accessibles, des activités attractives pour tous, … Parce que l’Ille-et-Vilaine, elle est belle.
Si vous souhaitez visiter l’Ille-et-Vilaine, promenez-vous au cœur des espaces naturels du département, empoignez votre vélo et sillonnez la véloroute 9 pour une balade historique et au vert.
Mon coup de cœur historique est autour de deux villes : Saint-Aubin-du-Cormier et Vitré ; arpentez les rues pavées et remontez le temps à la découverte des vestiges médiévaux !

Sébastien Guéret, Président d'Ille & Vilaine Tourisme


lundi 13 mars 2023

la machine goodyear et la confection de la chaussure Musée de l'Outil et des métiers Tinténiac Blake McKay

la machine goodyear et la confection de la chaussure

Durant l'hiver 1906-1907  la ville de Fougères connait des grèves sans précédent chez les chaussonniers. Il faut dire que la ville s'est industrialisée depuis la disparition des chaussons. 
Plus de 10.000 ouvriers y travaillent dans une trentaine d'usines. 
Le Musée de l'Outil et des métiers de Tinténiac possède quelques machines utilisées dans la fabrication des chaussures.



L'industrialisation arrive en 1868 par l'arrivée de la machine à coudre américaine, la Blacke, grâce à l'industriel Hyacinthe Cordier. Suite à cela, tout un quartier de la ville, Bonabry, s'est développé grâce à l'industrie de la chaussure.




La fabrication à la main des chaussures fut la norme pendant très longtemps.

Bulletin des lois de la République Française
1er juillet 1897
C'est avec la révolution industrielle et le basculement d’une société artisanale à une société mécanisée pour que les machines viennent modifier radicalement la façon dont on réalise les chaussures



La machine McKay révolutionne la chaussure

Elle a été inventée en 1858 par Lyman Reed Blake (oui c’est lui qui a donné son nom à ce fameux montage)

Musée de l'outil - Machine United Company Paris -  photo JM Bergougniou
Blake, ou McKay comme on l'appelle aussi, est la première méthode de construction qui a sérieusement permis d'industrialiser la fabrication de chaussures. 



 Machine United Company Paris 
Voici l'histoire de son émergence et de son développement. Cet inventeur commença très jeune à travailler dans le monde des fabricants de chaussures (notamment pour son frère).


Musée de l'outil - Machine Singer 45K -  photo JM Bergougniou
Mais, c’est son expérience dans la société d’Isaac Singer qui fut un déclic.




Les machines qu’il installait dans les usines de fabrication de chaussures ne permettaient que d’assembler entre elles les différentes parties du dessus de la chaussure.






C’est lorsqu’il commença à réfléchir à mécaniser le lourd et long travail de couture à la main de la semelle à la tige qu’il développa sa fameuse machine.


Musée de l'outil - Machine à coudre - 
photo JM Bergougniou
La construction cousue Blake, ou McKay comme on l'appelle aussi, est la première méthode de construction qui a sérieusement permis d'industrialiser la fabrication de chaussures. Voici l'histoire de son émergence et de son développement

Musée de l'outil - Machine Blake Mc Kay- 
photo JM Bergougniou
Souvent; une machine est contrainte par le produit qu’elle doit fabriquer.

Parfois, la transformation du produit permet de grandement simplifier la machine.
C’est cette démarche qui a permis à Blake de mettre au point sa machine.

Elle proposait en effet une façon d’assembler ensemble semelle et tige très différente du cousu trépointe.

Musée de l'outil - Machine à coudre - photo JM Bergougniou

Tout simplement par ce que l’homme d’affaires Gordon McKay, voyant l’énorme potentiel de cette machine pour la fabrication de chaussures, acheta, en 1859, le brevet déposé par Blake.


Musée de l'outil - pied de biche- 
photo JM Bergougniou


Mais il en améliora aussi le fonctionnement (notamment pour la réalisation de la couture au niveau du talon et des orteils) avec l’aide de Blake avec qui il travailla jusqu’en 1874.
De 1864 à 1870, le nombre de paires de chaussures fabriquées avec la machine McKay passe de 5 à 25 millions.

En 1869, Charles Goodyear gère les finances et l’empire créé par son père.



C’est alors que le fabricant de chaussures James Hanan lui présente une machine à coudre les semelles qui est différente de toutes celles présentes sur le marché à l’époque.

Flairant le bon coup Charles acheta le brevet déposé par James !

Cette nouvelle machine offrait des avantages considérables par rapport à la méthode McKay déjà très populaire.

Mais elle était truffée de difficultés mécaniques.

Pour rendre à César ce qui lui est du, Goodyear Jr. ne se contenta pas d’acheter le brevet.

Musée de l'outil - Machine United shoe machinery Paris - 
photo JM Bergougniou
Il embaucha l’inventeur Auguste Destouy (qui avait cédé son brevet originel à Hanan) et un autre mécanicien nommé Daniel Mills pour travailler pour lui à l’American Shoe Tip Company et régler les problèmes de la nouvelle machine.

Par exemple, l’espace pour la réalisation des coutures entre la tige et la trépointe est très faible donc très compliqué à mécaniser.


Musée de l'outil - Machine United shoe machinery Paris - 
photo JM Bergougniou
Sous sa direction et, plus important encore, avec son soutien financier, les deux hommes ont travaillé et déposé pas moins de 7 brevets différents.

La mise au point fut particulièrement longue, car on parle souvent d’une trentaine d’années pour arriver à la machine finale.

Dans les années 1890, le nombre de chaussures cousues Goodyear passa de 12 à plus de 50 millions.


Sources

https://www.fiddlebase.com/shoe-making-machines/shoe-stitching-machines/

mercredi 8 mars 2023

Au gui l'an neuf Musée de l'outil et des métiers Eguineur coupe gui Tinténiac

 Au gui l'an neuf 


la campagne et le gui - photo JM Bergougniou

Si dans les bandes dessinées Astérix pour réaliser la potion magique le gui doit être coupé avec une serpe d'or, le musée de l'Outil et des Métiers possède un instrument métallique non en or mais tout aussi efficace. C'est peut-être pour cela que, jamais au musée, il n'a été fabriqué de potion magique.

Le Gui (Viscum album) est une plante parasite qui vit aux dépens d'un arbre hôte. Il croit dans une grande partie de l’Europe et est très apprécié des oiseaux.


des arbres sans gui - photo JM Bergougniou

Qui dit parasite dit éradication et donc un

Arrêté du 31 juillet 2000 -

 

Articles 1 à 6 et annexes A et B
Article 1
La lutte contre les organismes nuisibles mentionnés en annexe A du présent arrêté est obligatoire, de façon permanente, sur tout le territoire métropolitain ou dans les départements d'outre-mer, dès leur apparition, et ce quel que soit le stade de leur développement et quels que soient les végétaux, produits végétaux et autres objets sur lesquels ils sont détectés.

le gui - photo JM Bergougniou

Plantes : Cirsium arvense (chardon des champs) ; Cuscuta spp. (cuscute) ;

Orobancha minor, Orobancha cernua, Orobancha crenata et Orobancha ramosa (orobanches) ; Viscum album (gui).


la campagne et le gui - photo JM Bergougniou

Chacun devrait donc procéder à son élimination... mais...

Le gui est considéré comme une plante sacrée et miraculeuse. Ses fruits ont des qualités médicinales mais sont aussi toxiques!



le gui - photo JM Bergougniou
Au nouvel an; on doit s'embrasser sous le gui signe de bonheur et de prospérité. Aguilaneuf, le renouveau de l'année, l'année nouvelle.

La formule d'origine, en celtique dans le texte, est "O ghel an heu". Rien à voir avec le gui.


On souhaite simplement  "Que le blé se lève". 

Les druides, au solstice d'hiver, célébraient la renaissance de la nature en espérant qu’elle soit bienveillante avec les hommes.

Des Gaulois aux Chrétiens

Pour conjurer le sort, ils coupaient le gui, une plante considérée comme sacrée et miraculeuse. 


Les Chrétiens du 4ème siècle ont tenté de faire cesser la tradition du gui, jugée trop païenne à leurs yeux. Ils ont essayé de le faire remplacer par le houx, moins païen à leurs yeux car ses feuilles piquantes rappelaient les épines de la couronne du Christ. Finalement la culture populaire décida de laisser le houx à Noël et le gui au Nouvel an."


Un outil pour couper le gui

Eguineur pour couper  le gui
- photo JM Bergougniou
« Petit fer, souvent à taillant multiples, servant à ôter des arbres le gui ; cette plante parasite pompe la sève des arbres fruitiers, pommiers, poiriers et porte tort à leur développement. Il y avait autrefois obligation de dé-guiser les plantations. »

« Dictionnaire des outils », Daniel Boucard, édition Jean-Cyrille Godefroy, 2014, p.194
 

Cet objet se décrit bien vite et on en comprend tout aussi vite l’usage !
Il faut juste ajouter que l’outil se fixe sur un manche, plus ou moins long, par une douille.
Mais ce qui est vraiment intéressant, c’est la forme du taillant.
Il n’existe pas un seul type d’outil appelé « coupe-gui », mais une belle quantité, qui en plus offre une jolie variété de formes, élégantes, poétiques et efficaces !

les bords du canal - photo JM Bergougniou

Le principe de la multiplicité des formes ainsi que la multiplicité des localisations des lames sur l’outil permet de pouvoir tailler le gui sur tous types de branches, quelque soient leur sens de pousse, leur hauteur, l’épaisseur du bouquet, ... La forme crochet permet de décrocher la touffe, sans avoir à couper ou scier.