la machine goodyear et la confection de la chaussure
Durant l'hiver 1906-1907 la ville de Fougères connait des grèves sans précédent chez les chaussonniers. Il faut dire que la ville s'est industrialisée depuis la disparition des chaussons.
Plus de 10.000 ouvriers y travaillent dans une trentaine d'usines.
Le Musée de l'Outil et des métiers de Tinténiac possède quelques machines utilisées dans la fabrication des chaussures.
L'industrialisation arrive en 1868 par l'arrivée de la machine à coudre américaine, la Blacke, grâce à l'industriel Hyacinthe Cordier. Suite à cela, tout un quartier de la ville, Bonabry, s'est développé grâce à l'industrie de la chaussure.
Bulletin des lois de la République Française 1er juillet 1897 |
La machine McKay révolutionne la chaussure
Elle a été inventée en 1858 par Lyman Reed Blake (oui c’est lui qui a donné son nom à ce fameux montage)
Musée de l'outil - Machine United Company Paris - photo JM Bergougniou |
Blake, ou McKay comme on l'appelle aussi, est la première méthode de construction qui a sérieusement permis d'industrialiser la fabrication de chaussures.
Voici l'histoire de son émergence et de son développement. Cet inventeur commença très jeune à travailler dans le monde des fabricants de chaussures (notamment pour son frère).
Musée de l'outil - Machine Singer 45K - photo JM Bergougniou |
Mais, c’est son expérience dans la société d’Isaac Singer qui fut un déclic.
Les machines qu’il installait dans les usines de fabrication de chaussures ne permettaient que d’assembler entre elles les différentes parties du dessus de la chaussure.
C’est lorsqu’il commença à réfléchir à mécaniser le lourd et long travail de couture à la main de la semelle à la tige qu’il développa sa fameuse machine.
Musée de l'outil - Machine à coudre - photo JM Bergougniou |
Musée de l'outil - Machine Blake Mc Kay- photo JM Bergougniou |
Souvent; une machine est contrainte par le produit qu’elle doit fabriquer.
Parfois, la transformation du produit permet de grandement simplifier la machine.
C’est cette démarche qui a permis à Blake de mettre au point sa machine.
Elle proposait en effet une façon d’assembler ensemble semelle et tige très différente du cousu trépointe.
Parfois, la transformation du produit permet de grandement simplifier la machine.
C’est cette démarche qui a permis à Blake de mettre au point sa machine.
Elle proposait en effet une façon d’assembler ensemble semelle et tige très différente du cousu trépointe.
Musée de l'outil - Machine à coudre - photo JM Bergougniou |
Tout simplement par ce que l’homme d’affaires Gordon McKay, voyant l’énorme potentiel de cette machine pour la fabrication de chaussures, acheta, en 1859, le brevet déposé par Blake.
Musée de l'outil - pied de biche- photo JM Bergougniou |
Mais il en améliora aussi le fonctionnement (notamment pour la réalisation de la couture au niveau du talon et des orteils) avec l’aide de Blake avec qui il travailla jusqu’en 1874.
De 1864 à 1870, le nombre de paires de chaussures fabriquées avec la machine McKay passe de 5 à 25 millions.
En 1869, Charles Goodyear gère les finances et l’empire créé par son père.
C’est alors que le fabricant de chaussures James Hanan lui présente une machine à coudre les semelles qui est différente de toutes celles présentes sur le marché à l’époque.
Flairant le bon coup Charles acheta le brevet déposé par James !
Cette nouvelle machine offrait des avantages considérables par rapport à la méthode McKay déjà très populaire.
Mais elle était truffée de difficultés mécaniques.
Pour rendre à César ce qui lui est du, Goodyear Jr. ne se contenta pas d’acheter le brevet.
Musée de l'outil - Machine United shoe machinery Paris - photo JM Bergougniou |
Par exemple, l’espace pour la réalisation des coutures entre la tige et la trépointe est très faible donc très compliqué à mécaniser.
Musée de l'outil - Machine United shoe machinery Paris - photo JM Bergougniou |
Sous sa direction et, plus important encore, avec son soutien financier, les deux hommes ont travaillé et déposé pas moins de 7 brevets différents.
La mise au point fut particulièrement longue, car on parle souvent d’une trentaine d’années pour arriver à la machine finale.
Dans les années 1890, le nombre de chaussures cousues Goodyear passa de 12 à plus de 50 millions.
Dans les années 1890, le nombre de chaussures cousues Goodyear passa de 12 à plus de 50 millions.
Sources
https://www.fiddlebase.com/shoe-making-machines/shoe-stitching-machines/
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