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samedi 29 avril 2023

Couleurs de Printemps Pleugueneuc La Bourbansais 29 & 30 avril 2023

Pleugueneuc La Bourbansais

COULEURS DE PRINTEMPS :
29 & 30 AVRIL 2023

photo JM Bergougniou
Le Musée de l'Outil et des métiers sera présent lors de la prochaine fête des plantes les 29 et 30 avril 2023 pour se faire connaître et faire découvrir l'artisanat d'antan.

photo JM Bergougniou
Dans ce lieu d’exception. Nous serons très heureux d'être au milieu de nombreuses pépinières et activités au Domaine de la Bourbansais.

photo JM Bergougniou


Cette manifestation réunira des pépiniéristes producteurs sélectionnés, des paysagistes, des artistes et des artisans du goût.

photo JM Bergougniou

Nous pourrons évoquer avec les visiteurs les 15 ateliers du musée et parler du lin et du chanvre, du cordier, du sabotier, le bourrelier...

photo JM Bergougniou
Ces journées seront récréatives pour les grands et les petits. Un week-end exceptionnel pour se retrouver en famille et passer un agréable moment dans ce cadre patrimonial et naturel.
photo JM Bergougniou







Le Musée sera présent avec des outils de jardinage pour parler de la saison 2023 après 6 mois de travaux.

« Couleurs de Printemps ».

photo JM Bergougniou
Le Musée riche des outils de l'atelier Hamon de Pleugueneuc, fabricant de moulin à blé noir, pourra vous raconter l'histoire du blé noir et de la galette que vous pourrez déguster lors de ces "Couleurs de Printemps",


Nous vous invitons  à découvrir le musée  de l'Outil et des métiers à partir du 15 juin 2023.

5 quai de la Donac 35190 TINTENIAC


samedi 15 avril 2023

Le Tracteur bleu Deering Harvester Mccormick International

 Le Tracteur bleu DEERING Mccormick International




Photo JM Bergougniou

Deering Harvester Company est fondée en 1874 par William Deering . 



Le moteur du DEERING fonctionne au pétrole après le démarrage à l'essence.

Photo JM Bergougniou

3 vitesses avant et 1 arrière.
Réservoir combustible pétrole : 54,8 litres.


Réservoir auxiliaire essence démarrage : 2,18 litres

L'Ouest-Eclair 22-09-1928

C'est en 1902, que Deering Harvester Company et McCormick Harvesting Machine Company fusionnent avec 3 petites entreprises (Milwaukee, Plano et Warder, Bushnell & Glessner - fabricants de la marque Champion) pour créer l'International Harvester Company sous le nom d' opérations Case IH de CNH Global .


Photo JM Bergougniou
Le McCormick-Deering 10/20 est la copie conforme du 15/30 cependant plus léger. 

Conçu pour tracter une charrue à deux socs, ce nouveau tracteur voit le jour en 1923. 

Photo JM Bergougniou




Les roues métalliques ont un diamètre de 0,761m à l’avant et de 1,066m à l’arrière. 




Photo JM Bergougniou

Pesant 1 600 Kg, le 10/20 reçoit un moteur à soupapes en tête International à quatre cylindres de 4 600 cm3 avec 108x127mm d’alésage/course. 


Photo JM Bergougniou


Sa puissance est de 20,46 chevaux à la poulie et de 10,60 à la barre au régime maximum de 1 000 tr/min. 







En option, le 10/20 peut recevoir des roues à cornières ou bêches, des roues garnies de bandages de caoutchouc, ou équipées de pneumatiques à partir de 1929, une prise de force arrière et d’une installation électrique d’éclairage à partir de 1926. 


Photo JM Bergougniou

Les tous premiers équipements se limite à un seul projecteur disposé sur une console à l’avant du tracteur pour les versions routières et sur un mât fixé sur l’aile pour les versions agricoles. Quelque modèle dérivé ont vu le jour, comme une version étroite du 10/20 baptisée MacCormick-Deering 10/20 NT. 


Photo JM Bergougniou

 Cette version mesure 1,22m de largeur contre 1,52m pour la voie normale dit régular, conçu pour travailler dans les vergers. 

Sur la base du 10/20 et du 15/30, de toutes petites séries de tracteurs à chenilles voient le jour. Le MacCormick-Deering 10/20 régular est produit de 1923 à 1939 tandis que le modèle MacCormick-Deering 10/20 NT est produit de 1926 à 1934. 

Photo JM Bergougniou

Tous les modèles confondus, des MacCormick-Deering 10/20 sont construits à près de 215 000 exemplaires.


le lin et le chanvre - des cordages et des voiles du champ aux navires

Du chanvre pour les cordages et les voiles

L'arrière-pays de Saint-Malo (dont Tinténiac) a fourni aux pêcheurs, aux armateurs, aux corsaires les cordages et les voiles nécessaires aux activités maritimes outre-mer : la pêche, le commerce, la guerre vers Terre-Neuve, l'Amérique, l'Afrique, l'océan Indien. Ces cultures ont fait la richesse du pays.



Lin photo JM Bergougniou

Le chanvre est utilisé pour la fabrication de textiles par les tisserands et de cordes par les cordiers. C’est une plante riche en fibres, la récolte se fait par arrachage. Les plantes sont ensuite liées en petites bottes et destinées, après un petit temps de séchage, au rouissage.



Le rouissage consiste à faire macérer le chanvre dans l’eau pendant plusieurs jours. Cette opération était réalisée dans les nombreux cours d’eau  Cette opération polluait l’eau, c’est pourquoi elle est réalisée dans l’eau courante. 



Broye ou braie photo JM Bergougniou

Le broyage se faisait à l’aide d’une broie (broye en langue ancienne ou encore brée ou braye en langue poitevine). C’est une sorte de grande mâchoire en bois, parfois en métal qui se referme sur les tiges. En passant les plantes dans la broie, toutes les parties non fibreuses sont broyées.



Egrugeoir pour séparer le grain de la fibre
 photo JM Bergougniou

Le teillage permet d’éliminer toutes les parties broyées au cours de l’étape précédente. Le teillage est réalisé avec de gros peignes (dits aussi « pointes à chanvre ») posés à plat dans lesquels on passe les fibres pour les débarrasser des dernières impuretés. On ne conserve alors que la fibre sous forme de filasse. Cette opération nécessite un véritable tour de main pour extraire la fillasse des pointes métalliques de l’outil.



Peigne -  photo JM Bergougniou

L’affinage de la fibre se fait au moyen de cardes. Les fibres sont peignées et démêlées afin de les rendre bien parallèles pour le filage.

Pour cette opération, on utilisait des cardes à main. Avec l'essor de la mécanisation au XIXe siècle, les cardeuses mécaniques (à balancier) puis les cardeuses à tambour ont remplacé l'outillage manuel. 


Filasse -  photo JM Bergougniou

L’étape préalable à la fabrication de la corde est le filage à partir de la filasse. On réunit les fibres de chanvre pour constituer le fil. Cette opération se fait par torsion des filaments de chanvre de façon à ce qu’ils restent solidaires.


Écheveaux fils de caret  photo JM Bergougniou

Le fil de caret est le premier élément pour former les cordes. 

On distingue le filage à la ceinture du filage à la quenouille.


Dévidoir - photo JM Bergougniou

Avant de commencer la fabrication de la corde, on déroule les fils stockés sur les dévidoirs pour les étendre sur toute la longueur de l’atelier.

Pour cette raison, l’atelier du cordier est tout en longueur.

Les fils doivent être de même longueur, même grosseur et même tension. 


commettre un cordage  photo JM Bergougniou

Cette opération est appelée l’ourdissage. Pour soutenir les fils lors de cette opération et les séparer, on utilise des chevalets, sortes de grands râteaux en bois.


poulies - photo JM Bergougniou

L’opération dite « commettage » permet de réunir les fils par torsion pour la fabrication des cordes. À une extrémité de la corderie se trouve le chantier (partie fixe avec le rouet et les mollettes), à l’autre se trouve le carré, partie mobile avec le chariot.


Rouet - photo JM Bergougniou


Le cordier photo JM Bergougniou

Le rouet est une grande roue qui permet d’effectuer la torsion des quatre brins de la corde de façon simultanée. Grâce à un système de poulies, le rouet actionne les quatre molettes (ou plus suivant le type de corde produite) sur lesquelles sont accrochés les brins. À l’autre bout les fils sont réunis et accrochés à un émerillon fixé à un chariot muni d’une manivelle qui tourne dans le sens contraire du rouet. Cela permet d’accélérer la vitesse de torsion de la corde.


Fuseaux - photo JM Bergougniou


Mais afin de maintenir une bonne tension de celle-ci et d’éviter qu’elle se replie, on leste le chariot avec des pierres pour ralentir sa progression. Le raccourcissement de la corde en cours de fabrication est environ d’un tiers.

Pour assurer la régularité de la torsion, on place tout près de l’émerillon un couchoir dans les rainures duquel viennent s’inscrire les torons. 


Industrialisation - photo JM Bergougniou

Au fur et à mesure que la corde se forme, le couchoir remonte vers le rouet. Le couchoir est également appelé, selon les régions, le cochoir, le toupin (sud de la France) ou encore cabre, masson, sabot et gabien 

Pour les petits cordages, on tord directement les fils de caret ensemble.


Lin et chanvre - photo JM Bergougniou

Pour les cordages plus gros, on réunit plusieurs fils qui forment des faisceaux, chaque faisceau sera tordu à part pour former un toron. Les torons serviront ensuite à la fabrication de gros cordages : cordes à trois, quatre ou six torons.


De fil en aiguille - photo JM Bergougniou

Pour les gros cordages, un filament central forme l’âme de la corde.

vendredi 14 avril 2023

Le tonnelier

 Le tonnelier


photo (c) JM Bergougniou
Loin des vignobles le tonnelier est omniprésent en Bretagne. Pour transporter les liquides l'eau, le lait, la crème dans des seaux, des baquets, des cuveaux, des barattes pour faire le beurre, mais dans la Marine pour contenir l'eau bue par les marins lors des lointaines campagnes, pour ramener rhum, mélasse, sucre. Les vivres seront elles aussi rangées dans des tonneaux, viandes salées, lard, beurre, poissons, farine, blé mais aussi la poudre à canons qui sera conservée dans la sainte-barbe. Partout lesavoir faire du tonnelier



« Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort difficile à assembler ? Mais la barrique est bien une invention de poètes, l'imagination d'un peuple de rêveurs, insoucieux du temps et de la vie pratique, nos ancêtres les Celtes. »


En 2018 au forum, le musée de l'outil avait présenté les fers à repasser. En 2019 dans la continuité de l'exposition temporaire au syndicat d'initiative, le musée a présenté les outils du tonnelier.


photo (c) JM Bergougniou


Le tonneau est connu en Europe depuis plus de 2 000 ans, inventé par les Gaulois. Il servit d'abord à stocker des produits solides comme les grains, les salaisons ou même les clous, mais également des liquides par la suite (vin, bière, cidre, eau) ; l'étanchéité du récipient s'étant améliorée avec le savoir-faire.

Les fabrications des tonneliers étaient nombreuses : baquets, bailles, baignoires, barattes, barils, barillets, cuveaux, seaux, seillons, hottes, machines à laver, sorbetières... et bien sûr tonneaux


Outils du tonnelier photo (c) JM Bergougniou
Le tonnelier de village était pratiquement le seul à fabriquer des tonneaux ou à réparer les vieux fûts des vignerons. 


outils du tonnelier
photo (c) JM Bergougniou

Il était payé à la pièce. Un des derniers à avoir fabriqué des tonneaux à Tinténiac fut un des frères Réhault.


rabot pour les fonds
photo (c) JM Bergougniou

Le tonnelier utilise le plus fréquemment du chêne pour la fabrication d'un tonneau. Le bois est d'abord préparé par un merrandier en douelles, qui seront assemblées, chauffées et resserrées à l'aide de cercles en fer. Sont ensuite insérées les pièces de fond, puis le trou de bonde et de broquereau percés. Les principales étapes de la fabrication d'un tonneau sont ainsi le dressage, le trempage, le cintrage, le cerclage, le rognage-rainurage, la pose de la bonde.




photo (c) JM Bergougniou

Les outils sont variés et les noms peuvent varier selon les régions. On va ainsi retrouvé des herminettes, des asses, des gouges, des planes, des doloires, des curettes, des jabloirs, des départoirs, des mailloches, des coutres, des ballaires, et bien d'autres encore.






photo (c) JM Bergougniou
La douelle avec un rectangle, épais au centre, s'amincissant progressivement jusqu'aux extrémités. Pour joindre ces douelles ensemble, il va falloir travailler les côtés. Le seul moyen pour qu'elles se joignent est d'une part, d'en réduire progressivement la largeur aux extrémités, en débutant au centre, comme on l'a fait pour l'épaisseur, d'autre part, de les tailler en biseau. 



photo (c) JM Bergougniou
Le biseau, appelé le clain, va permettre aux douelles de rester en contact à l'intérieur, alors qu'à l'extérieur va persister un espace, la serre, qui disparaîtra au moment du cerclage.

La réduction de la largeur se fait sur le charpi avec la doloire. Le tonnelier peut également utiliser le banc d'âne ou "selle à tailler". Il s'agit d'un étau sur lequel l'artisan s'assied, place la douelle sous l'étau qu'il maintient fermé en appuyant de ses pieds sur une traverse située sous le banc. Toujours en partant du milieu de la douve, il en réduit la largeur avec une plane.

photo (c) JM Bergougniou
Pour affiner son travail, le tonnelier utilise, ensuite, la colombe. C'est une immense varlope reposant sur 3 ou 4 pieds, fer au-dessus. Mais, contrairement à l'utilisation habituelle d'un rabot, il déplace la douelle, en l'appuyant plus ou moins fort, sur le fer. Avec cet outil, il va pouvoir parfaire la largeur de la douelle et créer le clain. Pour que celui-ci soit constant d'une douelle à l'autre, il peut utiliser un gabarit, encore appelé calibre ou crochet. Ce gabarit permet, également, de vérifier la courbure donnée avec la plane dans la largeur de la douelle.


photo (c) JM Bergougniou

une petite goutte?  Clés pour fermer
les Champleures
photo (c) JM Bergougniou
Après avoir réalisé les douelles, le tonnelier s'occupe du traversin avec lequel il va réaliser les fonds. Sur le charpi, il travaille la surface extérieure avec la doloire, laissant la surface intérieure en l'état. Il vient, ensuite, sur la colombe pour dresser les côtés dans l'épaisseur. Ici, bien sûr, il n'est pas besoin de biseau. Bien au contraire, le côté doit être parfaitement droit pour "coller" à la planche voisine.

Henri en phase de tests
photo (c) JM Bergougniou

L'assemblage des douelles est réalisé en utilisant un cercle de jable et un cercle de bouge. Le tonnelier place les douelles côte à côte à l'intérieur du cercle de jable. Si la première et la dernière se chevauchent, il en prend une plus étroite ou rétrécit la dernière sur la colombe. Inversement, s'il y a un espace entre ces deux douelles, il en prend une plus grande. Il obtient, ainsi, un tronc de cône. Il vérifie que toutes les douelles sont parfaitement jointives. Si nécessaire, il remet sur le banc d'âne et la colombe les douelles à retoucher. Il retourne, ensuite, toutes les douelles et les contrôle, les ajustent de la même manière. Pour les assujettir au mieux entre elles, il les frappe au marteau, dessus et à l'intérieur. Puis, il place le cercle de bouge supérieur qui va consolider l'ensemble. Avec quelques nouveaux coups de marteau, il les fait "ferrer".


A découvrir au Musée de l'Outil et des Métiers - 5 quai de la Donac- 35190 - Tinténiac 

Sources :

https://www.arcoma.fr/fr/outils-d-antan/