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lundi 23 septembre 2019

Les journées du patrimoine 2019? Un succès pour le musée de l'outil de Tinténiac

Les journées du patrimoine 2019 Un succès pour le musée de l'outil de Tinténiac

Le musée de l'outil Tinténiac photo(c)  JM Bergougniou

Nous appréhendions un peu ces journées du patrimoine 2019. La publicité faite autour du musée avait-elle été vue? Les articles de Ouest-France allaient-ils décider les visiteurs à nous rendre visite?
Si la journée du samedi matin a été un peu "timide" avec une petite dizaine de visiteurs, l'après-midi du dimanche a dépassé toute nos espérances...
Près d'une centaine de visiteurs se sont présentés pour découvrir nos trésors.


Le musée de l'outil Tinténiac photo(c)  JM Bergougniou

Rien que dans l'après-midi 3 visites guidées des ateliers. Et des questions, des questions... même certaines auxquelles nous ne pouvions répondre.



vive la phonétique Horloge de Teintegniac 
photo(c)  JM Bergougniou


Des visiteurs curieux, des visiteurs venus découvrir un monde qu'ils n'ont pas connus, d'autres venus se remémorer, se souvenir du bruit d'un marteau sur l'enclume, de l'odeur de la corne du sabot d'un cheval brulé par le fer rouge, des enfants courant dans le musée pour essayer de trouver les réponses au quizz...

Une ambiance de fête d'antan! Il n'a manqué finalement que la galette saucisse et ... le cidre! Et même pourquoi ne pas sortir les planches à palets?

Des visiteurs intéressés, mais aussi des visiteurs soucieux de transmettre leur patrimoine. "J'ai des rabots ça vous intéresse?"... "Mon père, mon frère était horloger... mes enfants ne peuvent pas garder tout ça. On peut vous les donner!".

Moulin à blé noir Tinténiac photo(c)  JM Bergougniou

Loin des portables, des tablettes, on redécouvre la matière, le bois, le fer, le cuir, le fil. 
"C'est bien ce que vous faites, continuez, continuez..."


Le lin et le chanvre Tinténiac photo(c)  JM Bergougniou

C'est décidé l'Association Loi 1901 que nous sommes va continuer et faire perdurer le souvenir des Marcel, P'tit Louis, Raymond et autres artisans du bourg.



Le musée de l'outil le lin et le chanvre Tinténiac
photo(c)  JM Bergougniou

Nous ne pourrons le faire seul, il faudra nous aider, nous soutenir pour que le Musée vive!


Jean & Jean-Michel


mercredi 11 septembre 2019

Musée de l'outil et des métiers Tinténiac : Oh merrains.

Oh merrains se dit le Tonnelier!

Ce n'est pas parce qu'il a travaillé penché que le tonnelier évoque ses reins. Non il vient parler de merrains, pas des siens...


Clovis aurait été baptisé dans un tonneau


On dit que les Gaulois ont inventé le tonneau... mais était-ce un tonneau? un cuveau? un baquet? un seau? une baratte? Nul ne le saura jamais, ce qui est certain c'est qu'il a inventé quelque chose pour contenir du liquide. Le pot de terre montrait ses limites, le pot de fer était rare et cher... le bois existait à profusion... il ne restait qu'à le découper et l'assembler - sans fuite!



Ce qui est sur c'est que le tonneau a contenu du vin, de la bière, du cidre, du rhum, de la goutte ou lambic ou encore calvados, du lait, du beurre, des harengs, de la morue, des oignons, des épices, de l'or, de l'argent, de la poudre...
Douelles ou douves en attente d'assemblage Musée
 de l'outil et des métiers photo (c) JM Bergougniou


Mais pour faire un tonneau, il faut des arbres, et des merrains.

La merranderie est l'activité du merrandier, qui consiste à produire des merrains, c'est-à-dire des produits rectangulaires du fendage du bois qui ont une épaisseur entre 18 et 35 millimètres et une largeur entre 40 et 120 millimètres pour la fabrication de fûts en bois.




assemblage des douelles


Ils sont généralement en bois de chêne, fendus, dont on fait des panneaux, des douves ou douelles de tonneaux et d’autres ouvrages. On parle de « bois merrain » ou de « merrain ».

La Colombe et la varlope  le tonnelier musée de l'outil photo (c) JM Bergougniou


Le merrain est la matière première principale du tonnelier c'est un « Bois fendu en planches propre à différents ouvrages ».




Le travail de fente terminé, les merrains sont délignés, rabotés toujours en respectant la courbe du bois afin d'obtenir toujours la même épaisseur sur toute la longueur de la douelle. Le merrain est alors séché en plein air pendant deux ou trois ans, avant d'être vendu aux tonneliers.



Jabloir musée de l'outil photo (c) JM Bergougniou

Soumis aux intempéries, le merrain développe des champignons microscopiques qui sous la chauffe des tonneliers, libèrent des arômes du bois. Le merrandier conseille les tonneliers et vignerons sur l'origine et les caractéristiques du bois (plus ou moins riche en tanin selon le grain).



Tonneau pour le beurre

collection JMB

lundi 9 septembre 2019

Le musée de l'outil et des métiers était présent au Forum des associations de TINTENIAC 2019

Le musée de l'outil et des métiers était présent au Forum des associations de TINTENIAC 2019

Jean installant le stand photo (c) JM Bergougniou



 « Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort difficile à assembler ? Mais la barrique est bien une invention de poètes, l'imagination d'un peuple de rêveurs, insoucieux du temps et de la vie pratique, nos ancêtres les Celtes. »








En 2018 au forum, le musée de l'outil avait présenté les fers à repasser. En 2019 dans la continuité de l'exposition temporaire au syndicat d'initiative, le musée a présenté les outils du tonnelier.



seau et joncs servant de joints pour les fonds
de barriques photo (c) JM Bergougniou

Le tonneau est connu en Europe depuis plus de 2 000 ans, inventé par les Gaulois. Il servit d'abord à stocker des produits solides comme les grains, les salaisons ou même les clous, mais également des liquides par la suite (vin, bière, cidre, eau) ; l'étanchéité du récipient s'étant améliorée avec le savoir-faire.

Les fabrications des tonneliers étaient nombreuses : baquets, bailles, baignoires, barattes, barils, barillets, cuveaux, seaux, seillons, hottes, machines à laver, sorbetières... et bien sûr tonneaux


Outils du tonnelier photo (c) JM Bergougniou
outils du tonnelier photo (c) JM Bergougniou
Le tonnelier de village était pratiquement le seul à fabriquer des tonneaux ou à réparer les vieux fûts des vignerons. Il était payé à la pièce. Un des derniers à avoir fabriqué des tonneaux à Tinténiac fut un des frères Réhault.

rabot pour les fonds photo (c) JM Bergougniou

Le tonnelier utilise le plus fréquemment du chêne pour la fabrication d'un tonneau. Le bois est d'abord préparé par un merrandier en douelles, qui seront assemblées, chauffées et resserrées à l'aide de cercles en fer. Sont ensuite insérées les pièces de fond, puis le trou de bonde et de broquereau percés. Les principales étapes de la fabrication d'un tonneau sont ainsi le dressage, le trempage, le cintrage, le cerclage, le rognage-rainurage, la pose de la bonde.




photo (c) JM Bergougniou
Les outils sont variés et les noms peuvent varier selon les régions. On va ainsi retrouvé des herminettes, des asses, des gouges, des planes, des doloires, des curettes, des jabloirs, des départoirs, des mailloches, des coutres, des ballaires, et bien d'autres encore.






photo (c) JM Bergougniou
La douelle avec un rectangle, épais au centre, s'amincissant progressivement jusqu'aux extrémités. Pour joindre ces douelles ensemble, il va falloir travailler les côtés. Le seul moyen pour qu'elles se joignent est d'une part, d'en réduire progressivement la largeur aux extrémités, en débutant au centre, comme on l'a fait pour l'épaisseur, d'autre part, de les tailler en biseau. 



photo (c) JM Bergougniou
Le biseau, appelé le clain, va permettre aux douelles de rester en contact à l'intérieur, alors qu'à l'extérieur va persister un espace, la serre, qui disparaîtra au moment du cerclage.

La réduction de la largeur se fait sur le charpi avec la doloire. Le tonnelier peut également utiliser le banc d'âne ou "selle à tailler". Il s'agit d'un étau sur lequel l'artisan s'assied, place la douelle sous l'étau qu'il maintient fermé en appuyant de ses pieds sur une traverse située sous le banc. Toujours en partant du milieu de la douve, il en réduit la largeur avec une plane.

photo (c) JM Bergougniou
Pour affiner son travail, le tonnelier utilise, ensuite, la colombe. C'est une immense varlope reposant sur 3 ou 4 pieds, fer au-dessus. Mais, contrairement à l'utilisation habituelle d'un rabot, il déplace la douelle, en l'appuyant plus ou moins fort, sur le fer. Avec cet outil, il va pouvoir parfaire la largeur de la douelle et créer le clain. Pour que celui-ci soit constant d'une douelle à l'autre, il peut utiliser un gabarit, encore appelé calibre ou crochet. Ce gabarit permet, également, de vérifier la courbure donnée avec la plane dans la largeur de la douelle.


photo (c) JM Bergougniou

une petite goutte?  Clés pour fermer
les Champleures
photo (c) JM Bergougniou
Après avoir réalisé les douelles, le tonnelier s'occupe du traversin avec lequel il va réaliser les fonds. Sur le charpi, il travaille la surface extérieure avec la doloire, laissant la surface intérieure en l'état. Il vient, ensuite, sur la colombe pour dresser les côtés dans l'épaisseur. Ici, bien sûr, il n'est pas besoin de biseau. Bien au contraire, le côté doit être parfaitement droit pour "coller" à la planche voisine.

Henri en phase de tests photo (c) JM Bergougniou

L'assemblage des douelles est réalisé en utilisant un cercle de jable et un cercle de bouge. Le tonnelier place les douelles côte à côte à l'intérieur du cercle de jable. Si la première et la dernière se chevauchent, il en prend une plus étroite ou rétrécit la dernière sur la colombe. Inversement, s'il y a un espace entre ces deux douelles, il en prend une plus grande. Il obtient, ainsi, un tronc de cône. Il vérifie que toutes les douelles sont parfaitement jointives. Si nécessaire, il remet sur le banc d'âne et la colombe les douelles à retoucher. Il retourne, ensuite, toutes les douelles et les contrôle, les ajustent de la même manière. Pour les assujettir au mieux entre elles, il les frappe au marteau, dessus et à l'intérieur. Puis, il place le cercle de bouge supérieur qui va consolider l'ensemble. Avec quelques nouveaux coups de marteau, il les fait "ferrer".


A découvrir au Musée de l'Outil et des Métiers - 5 quai de la Donac- 35190 - Tinténiac 

Sources :

https://www.arcoma.fr/fr/outils-d-antan/

dimanche 1 septembre 2019

Tinténiac Musée de l'Outil et des métiers Bretagne Ille et Vilaine

Le Musée de l'Outil et des métiers de Tinténiac : "la belle ouvrage".


En bordure du canal d’Ille-et-Rance, pour profiter des transports par péniches., dans les anciens bâtiments en bois construits dès la fin du XIXe siècle par des négociants en grains qui y stockaient engrais et intrants agricoles, le Musée de l’Outil et des Métiers retrace au travers d’outils et machines le travail des artisans ruraux qui, pendant des siècles, ont participé à la vie économique des bourgs et aux progrès techniques, par leur savoir-faire.



11 métiers et plus de 3000 outils qui permettent de faire revivre les techniques ancestrales des artisans : serrurier, forgeron, maréchal-ferrant, menuisier, charron, bourrelier, cordonnier, sabotier, cerclier, tonnelier, cordier, atelier de fabricants de moulins à blé noir de Louis et Roger Hamon, collection de moulins à blé noir, et à café. 


le ban à rais photo (c) JM Bergougniou
Les bâtiments du Musée de l’Outil et des Métiers de Tinténiac sont divisés en plusieurs espaces. Divers ateliers sont présentés, reconstituant l’ambiance de l’époque avec l’ensemble des outils nécessaires, les machines utilisées et les pièces réalisées à différents stades de leur fabrication. 


Machine à coudre photo (c) JM Bergougniou

Ainsi, l’atelier du bourrelier montre la couture à la main et la fabrication du collier de cheval ; pour le charron, la fabrication de la roue; avec l'atelier de Louis et Roger Hamon vous découvrirez la fabrication du moulin à blé noir qui moulu servira à réaliser les galettes.

Les artisans n'étaient pas que des ouvriers, ils étaient formateurs et enseignaient les apprentis qui devenaient des compagnons, ces derniers faisaient fréquemment le tour de plusieurs patrons pour bien apprendre le métier et les méthodes de chacun, c’est ensuite qu’ils devenaient artisans, la boucle était bouclée.


le dire c'est bien, le fer c'est mieux! photo (c) JM Bergougniou

Une visite est toujours un voyage dans le temps pour découvrir, ou redécouvrir, les métiers qui faisaient vivre tous les bourgs des campagnes.

Il ne paie pas de mine ce musée situé dans l'ancien magasin à grains le long du canal, le dernier commerçant fut Emile Cotto qui cessa son activité en 1980. La municipalité alors rachète les locaux situés au bord du canal d'Ille et Rance.

Le musée de l'outil et des vieux métiers renferme des trésors rares.


Dominique Provost au musée photo (c) JM Bergougniou

La collecte commence dans les années 1950. C'est avec patience , qu'entouré d'anciens artisans, dont les rangs sont de plus en plus clairsemés, que Dominique Provost a réuni une collection absolument extraordinaire d'outils anciens : des milliers d'instruments en bois, métal, en cuir, des machines à coudre...


l'enclume photo (c) JM Bergougniou
Mis en scène dans des ateliers reconstitués avec soin, ils font découvrir les techniques, les réalisations, l'art de ces artisans présents dans tous les bourgs de nos campagnes et dans les villes avant le moteur à explosion, l'industrialisation, le modernisme et l'électricité ne viennent les faire disparaître
« Si quelqu'un qui connaît le métier vient, il peut s'installer et travailler. Il y a tout ce qu'il faut. On a l'impression que le cordonnier est parti boire un coup au bistrot d'à côté et qu'il va revenir »


création d'une chaussure  photo (c) JM Bergougniou

L'atelier du cordonnier est particulièrement remarquable, avec des travaux commencés et des « réclames » de l'époque. On y découvre les chaussures, les galoches, les brodequins, les formes, les semelles, les ébauches, le cuir, les fers, la maille.


le godillot, la maille et la marguerite photo (c) JM Bergougniou

En Bretagne qui ne connait la chanson

"sont sont les gars de Locminé qu'ont de la maillette sans dessus dessous, sont sont les gars de Locminé qu'ont de la maillette dessous leurs souliers."

La maille ou maillette sont de petits clous qui, comme les fers, permettaient d'éviter l'usure trop rapide des semelles, et assuraient une bonne adhérence en tous terrains.

On en apprend sans cesse sur l'utilisation des outils mais aussi sur tout ce qui faisait la richesse et le savoir-faire des artisans.
Des noms à faire rêver qui se sont perdus
Si les vitrines renferment des merveilles, on sera ébahi par la diversité des noms pour des outils qui, à première vue se ressemblent tous.


le serrurier photo (c) JM Bergougniou

Par exemple, dans une vitrine une multitude de compas : du « maître à danser » qui mesure l'intérieur et l'extérieur, au grand compas en fer forgé, en passant par le compas d'horloger on va découvrir le compas d'épaisseur, le compas de tonnelier, les compas d'intérieur droit, à ressort, ceux pour réduire en largeur la douelle, le compas de rapport, le palmier, pieds à coulisse, trusquins et autres roulettes.



le serrurier photo (c) JM Bergougniou

Du compas au tonneau
Ce sont nos ancêtres les Gaulois qui, dit-on, auraient inventé le tonneau.


Chez le tonnelier, on connait fûts et barriques, baquets et seaux, mais qui connait la velte qui servait à mesurer la quantité de cidre dans les tonneaux? L'atelier du tonnelier présente ainsi un spécimen de fût de plus de 1 100 litres.
Conserver un liquide est difficile quand les quantités sont importantes, jarres et amphores montrent leurs limites quand les agriculteurs commenceront à produire du cidre, du vin, de la bière.

Le Tonnelier fabrique également des barils, des barillets pour le vinaigre ou des salaisons mais encore des cuves à lessiver, des barattes à beurre et bien d’autres choses encore.


le tonnelier photo (c) JM Bergougniou

La fabrication des tonneaux n’a guère évoluée depuis plus de 2000 ans. Pour confectionner un tonneau, le tonnelier a besoin d’une vingtaine de « douves ou douelles » façonnées dans des merrains, (bois de chêne découpées en planche) séchées pendant deux ans environ. Réunies en couronne, les douelles sont ceinturées et trempées pendant une ou deux nuits pour leur donner la courbure souhaitée.
Ensuite, il faudra chauffer le bois pour serrées les douelles à l’aide du bâtissoir puis les cerclées avec du baliveau de châtaigner et lié avec de l’osier comme auparavant. Aujourdhui, le cerclage se fait avec des feuillards qui sont rivetés.
Pour ce faire le tonnelier emploiera différents outils : l’herminette ou asse, le bâtissoire ou cabestan, la bondonnière, le tire fond, le cauchoir, le chien ou tire, la colombe, le banc, la plane droite ou courbe, la curette, le maillet, le racloir, le trusquin, la varlope, le jabloir ou rat, le com.pas…

Le bourrelier

le cbourrelier les outils (c) JM Bergougniou



Les chevaux étaient présents en ville comme à la campagne, les transport se faisait en diligence, en charette, en char à banc, le labour, le débardage, le halage avec des chevaux. Collier, selles harnais, oeillères, lanières, rênes, licol et bricole étaient l'oeuvre du bourrelier.


le bourrelier les rembouroirs
photo (c) JM Bergougniou

Dans l'atelier du bourrelier on va découvrir comment fabriquer un collier, comment le remplir avec un bourroir. Du fil et des aiguilles, des alènes, du cuir et du bois et ces grosses bobines de ficelle en papier. En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale et dans les années qui ont suivi, face à la pénurie, on fabrique de la ficelle et même de la corde avec du papier.


le charron le moyen photo (c) JM Bergougniou


Le musée présente une multitude d'autres choses. On y retrouve d'autres métiers : serrurier, maréchal-ferrant, forgeron, ferblantier, charron, menuisier, cerclier, tonnelier, sabotier, cordier, travail du lin. Au total, 3 000 outils au bas mot.


le charron le banc à fabriquer les rais  photo (c) JM Bergougniou

Petit musée sur la vie locale pour découvrir un passé pas si lointain. Il nous permet de revivre les techniques ancestrales des artisans : serrurier, forgeron, maréchal-ferrant, charron, bourrelier, cordonnier, sabotier et sa formidable collection de 1925, cerclier, tonnelier.



le cordonnier et le cirage photo (c) JM Bergougniou
Des objets insolites se rencontrent à foison comme une brosse à cirer le parquet, des pinces à sucre utilisées dans les commerces pour casser les pains de sucre de plusieurs kilos.  
Tous ces métiers qui se pratiquaient à échoppe ouverte contribuaient à l'animation des rues et leur évocation recrée l'ambiance d'un gros bourg actif jusqu'au début du siècle.

du fil à coudre photo (c) JM Bergougniou
A la question de savoir combien d'outils différents le musée renferme, Dominique Provost, le créateur du musée, avoue : « Des milliers, sûrement, mais je ne sais pas plus précisément. » Une collection impressionnante.
Le musée est organisé en une bonne dizaine d'ateliers où les différents métiers sont représentés avec les outils, les machines, des documents tout comme des contrats de travail, d'apprentissage... 


l'atelier su serrurier photo (c) JM Bergougniou

On trouve ainsi le bourrelier, le maréchal-ferrant, le charron, le tonnelier, le cordier, le ferblantier, le sabotier, le cordonnier, le travail du chanvre et du lin, la fabrication des moulins à sarrasin...

les pinces à sucre.
Quatre modèles sont exposés. Elles étaient utilisées dans les commerces pour casser les pains de sucre de plusieurs kilos. « C'était utilisé avant la création du sucre en pierre, vers 1914. » La grosse pince ressemble à des fers. À la maison, pour recasser les morceaux achetés, on prenait d'autres pinces qui ressemblaient à des sécateurs. La plus ancienne au musée, une belle pièce en fer forgé, date de la fin du XVIIIe siècle.


le cordonnier les modèles de semelles photo (c) JM Bergougniou

Des poids et des mesures

Nous sommes habitués au mètre, au kilo; au litre... l'occasion de se faire une idée des mesures utilisées sous l'Ancien Régime. Il y avait la ligne qui correspond à 2,255 mm du système métrique ; 12 lignes égalent un pouce et 12 pouces un pied. Mais attention : le pied variait selon les régions. Celui de Champagne était de 33 cm, celui du Piémont, de 51 cm et des poussières.
« Ces mesures n'ont pas complètement disparu. Aujourd'hui, les cadrans de montres ou d'horloges sont toujours calculés en lignes et en pouces. Et bien souvent, elles ont été utilisées par les artisans jusque dans les années 1950-1960. »





J'aime la galette savez-vous comment?

Après le décès de M. Roger Hamon, que André Gaucheron avait rencontré fin des années 1980, la famille a proposé au Musée de l’outil et des métiers de Tinténiac la totalité du matériel et de l’outillage qui composait l’atelier du fabricant de moulins à blé noir à Plougueneuc, sans doute le dernier fabricant de ces moulins. 



C'était l'occasion de mettre en place au musée un nouvel atelier, celui de la fabrication des moulins à blé noir où l’on peut voir toutes les machines nécessaires à leur réalisation, les différentes étapes de fabrication ainsi qu’une collection de ces moulins. Certains sont signés, beaucoup sont anonymes. Tous ces éléments permettent de faire une exposition qui est peut-être unique ; en effet, les ateliers de fabricants de moulins à blé noir, recensés par M. André Gaucheron, ont disparu depuis longtemps.

Le Musée peut présenter une exposition « Autour du Blé Noir » (semer et récolter du blé noir, exposer les fléaux qui servaient au battage, ramassage de la graine, obtention de la farine avec ces moulins spécifiques, fabrication de la galette de sarrasin).