Le musée de l'outil et des métiers était présent au Forum des associations de TINTENIAC 2019
Jean installant le stand photo (c) JM Bergougniou |
« Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort difficile à assembler ? Mais la barrique est bien une invention de poètes, l'imagination d'un peuple de rêveurs, insoucieux du temps et de la vie pratique, nos ancêtres les Celtes. »
En 2018 au forum, le musée de l'outil avait présenté les fers à repasser. En 2019 dans la continuité de l'exposition temporaire au syndicat d'initiative, le musée a présenté les outils du tonnelier.
seau et joncs servant de joints pour les fonds de barriques photo (c) JM Bergougniou |
Le tonneau est connu en Europe depuis plus de 2 000 ans, inventé par les Gaulois. Il servit d'abord à stocker des produits solides comme les grains, les salaisons ou même les clous, mais également des liquides par la suite (vin, bière, cidre, eau) ; l'étanchéité du récipient s'étant améliorée avec le savoir-faire.
Les fabrications des tonneliers étaient nombreuses : baquets, bailles, baignoires, barattes, barils, barillets, cuveaux, seaux, seillons, hottes, machines à laver, sorbetières... et bien sûr tonneaux.
Outils du tonnelier photo (c) JM Bergougniou |
outils du tonnelier photo (c) JM Bergougniou |
rabot pour les fonds photo (c) JM Bergougniou |
Le tonnelier utilise le plus fréquemment du chêne pour la fabrication d'un tonneau. Le bois est d'abord préparé par un merrandier en douelles, qui seront assemblées, chauffées et resserrées à l'aide de cercles en fer. Sont ensuite insérées les pièces de fond, puis le trou de bonde et de broquereau percés. Les principales étapes de la fabrication d'un tonneau sont ainsi le dressage, le trempage, le cintrage, le cerclage, le rognage-rainurage, la pose de la bonde.
photo (c) JM Bergougniou |
photo (c) JM Bergougniou |
photo (c) JM Bergougniou |
La réduction de la largeur se fait sur le charpi avec la doloire. Le tonnelier peut également utiliser le banc d'âne ou "selle à tailler". Il s'agit d'un étau sur lequel l'artisan s'assied, place la douelle sous l'étau qu'il maintient fermé en appuyant de ses pieds sur une traverse située sous le banc. Toujours en partant du milieu de la douve, il en réduit la largeur avec une plane.
photo (c) JM Bergougniou |
photo (c) JM Bergougniou |
une petite goutte? Clés pour fermer les Champleures photo (c) JM Bergougniou |
Henri en phase de tests photo (c) JM Bergougniou |
L'assemblage des douelles est réalisé en utilisant un cercle de jable et un cercle de bouge. Le tonnelier place les douelles côte à côte à l'intérieur du cercle de jable. Si la première et la dernière se chevauchent, il en prend une plus étroite ou rétrécit la dernière sur la colombe. Inversement, s'il y a un espace entre ces deux douelles, il en prend une plus grande. Il obtient, ainsi, un tronc de cône. Il vérifie que toutes les douelles sont parfaitement jointives. Si nécessaire, il remet sur le banc d'âne et la colombe les douelles à retoucher. Il retourne, ensuite, toutes les douelles et les contrôle, les ajustent de la même manière. Pour les assujettir au mieux entre elles, il les frappe au marteau, dessus et à l'intérieur. Puis, il place le cercle de bouge supérieur qui va consolider l'ensemble. Avec quelques nouveaux coups de marteau, il les fait "ferrer".
A découvrir au Musée de l'Outil et des Métiers - 5 quai de la Donac- 35190 - Tinténiac
Sources :
https://www.arcoma.fr/fr/outils-d-antan/
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