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jeudi 12 août 2021

Sur le circuit Tinténiac Montmuran le Musée de l'Outil et des Métiers en 2021

Circuit Tinténiac -Montmuran

le bourg et Le musée de l'outil

Sur le circuit Tinténiac Montmuran 
Photo JM Bergougniou
Un article récent du journal Ouest-France évoquait le circuit Tinténiac-Montmuran mis en place par Dominique Provost, ancien président et fondateur du musée de l'outil. Ce circuit, dont le fléchage a été aujourd'hui supprimé par le département, faisait découvrir la richesse architecturale de la région de Tinténiac et les ballades au fil du canal.

Nous commencerons par la ville de Tinténiac.

le musée dans le brouillard Photo (c) JM Bergougniou


En bordure du canal, d’anciens magasins à grains ont été transformés en Musée de l’Outil et des Métiers, abritant des collections importantes d’outils, matériels mis en situation pour reconstituer les ateliers des artisans ruraux.

le musée de l'outil  un égrugeoir
Photo (c) JM Bergougniou

Tinténiac était réputée en France et en Europe pour le commerce et l’industrie de toiles de lin ou de chanvre, qui lui apportèrent la prospérité du XIVe siècle jusqu’à la fin du XVIIe siècle.

le musée de l'outil une botte de lin
Photo (c) JM Bergougniou


le canal d'Ille et Rance à Tinténiac
Photo (c) JM Bergougniou

La construction du canal d’Ille-etRance entre 1804 et 1832 a favorisé le développement économique de la commune en desservant la tannerie et la minoterie situées aux abords du canal, au Pont à l’Abbesse. L’essor du transport fluvial a permis le trafic de marchandises plus lourdes, tels que les engrais et les combustibles.

la maison éclusière de Tinténiac  Photo (c) JM Bergougniou
Le site d’écluse du Pont à l’Abbesse a été le lieu d’un important trafic de marchandises : grain, bois, charbon, fagots destinés aux boulangers des villes de Rennes, Dinan et Saint-Malo. Ce site était un carrefour de voies de circulation important au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Le canal y est en effet traversé par la route qui mène de Combourg à Bécherel et est bordé, en aval de l’écluse, par de vastes quais de déchargement. L’ancienne gare du village était implantée à proximité de ces derniers. Des cartes postales anciennes témoignent du trafic de marchandises à cet endroit.



Le canal d'Ille et Rance à l'Ecotay
Photo (c) JM Bergougniou
En 1804, la construction du canal débute. La quasi-totalité des matériaux sont issus de la région et notamment, la pierre, dont les besoins sont énormes pour l’édification des 48 écluses et des maisons éclusières, des ports et des 260 ouvrages d’art (ponts, aqueducs, déversoirs…). Les carrières de Lanhélin et de Saint-Pierre-de Plesguen fournissent la pierre pour la construction des maisons éclusières, et les pierres des ouvrages d’art de la voie d’eau (écluses, ponts…) sont extraites de la carrière de Louvigné-du-Désert, près de Fougères.

Une faune riche et diverse un héron au Pont à l'Abbesse
Photo (c) JM Bergougniou
Le transport est lent et pénible : souvent les charrettes s’enfoncent sous le poids de leur chargement dans des chemins creux, étroits et fréquemment inondés. La production de la pierre est difficile. Le seul moyen de faire éclater la roche est de creuser un trou à la barre à mine ! Puis de le remplir de poudre et d’enflammer le tout. Enfin, les tailleurs de pierre utilisent différents outils (massettes, pointerolles, ciseaux, chasses et bouchardes…) pour tailler la roche en blocs réguliers, de formes rectangulaires ou en « queue d’aronde », en forme de queue d’hirondelle.
Les ragosses, chênes têtard en hiver
Photo (c) JM Bergougniou

 Le paysage en bordure du canal présente de nombreuses ragosses. Une trogne, appelée aussi arbre têtard ou plus simplement têtard, est un arbre dont la forme caractéristique résulte d'un mode d'exploitation ancestral spécifique (appelé étrognage ou trognage), consistant en des tailles périodiques spécifiques, afin de fournir principalement du bois et du fourrage.


les ragosses Photo (c) JM Bergougniou
La spécificité des ragosses dans le bassin rennais tient au fait que l’on émonde périodiquement toutes les branches latérales, ce qui le différencie du « têtard » stricto sensu avec une forme plus régulière ou gracile, un tronc long noueux et des arbres parfois coiffés de « tire sèves» (rejets repoussant en haut du tronc, conservés pour maintenir la circulation de la sève)
Le châpitreau Photo (c) JM Bergougniou
L’église de la Sainte Trinité construite par l’architecte Regnault au début du XXe siècle, est un élément majeur du patrimoine de la commune. De style romano-byzantin, elle possède des caractéristiques très particulières : clochetons, coupoles, lanternes.
Ancienne porte gothique intégrée dans la nouvelle église
Photo (c) JM Bergougniou




L'Autel et le ciborium mosaïques Odorico
Photo (c) JM Bergougniou
Maître-autel de l'église de Tinténiac ornés de motifs en mosaïques conçus et réalisés par l'entreprise Odorico.

L'Autel et le ciborium mosaïques Odorico
Photo (c) JM Bergougniou



La porte mortuaire Photo (c) JM Bergougniou
Un certain nombre d'éléments très intéressants de l'ancienne église sont remployés comme, sur le côté est, la porte de la nef du XVe siècle et la grande verrière du chevet de l'ancienne église (XIVe s.) ou bien encore, la porte mortuaire de 1555, sur la place, offerte à la paroisse par l'amiral Gaspard de Coligny.



L'ancienne hostellerie du Lion d'or  Photo (c) JM Bergougniou


Quelques maisons anciennes témoignent encore de l’aisance passée des villageois. À voir aussi en centre-ville : les gerbières du XVIe siècle sculptées rue Nationale (fenêtres de toit donnant dans le grenier par lesquelles on faisait passer les fagots) ; les maisons à porche, le manoir de la GrandCour (XVe siècle, rue des Dames), le « logis-porche » (XVe siècle, Place de l’Auditoire), l’ancien grenier à sel (XVIe siècle ; 11, rue de l’Écotay)
Maison à porche Photo (c) JM Bergougniou


La Mairie  Photo (c) JM Bergougniou
Le 10 mai 1930, l’architecte rennais Jean Poirier dresse le devis descriptif et le cahier des charges du projet de construction d’une mairie, justice de paix et foyer municipal : 
« Il doit comprendre : 1° un sous-sol avec hall d’entrée, locaux pour corbillard et pompe, et un violon à deux compartiments ; terre-plein sur derrière. 

La Mairie  mosaïque Odorico Photo (c) JM Bergougniou

2° un rez-de-chaussée avec vestibule, cabinet du maire, et salle du conseil sur rue ; secrétariat et archives, w.c., à la suite. 
Au sud, un autre vestibule avec entrée de la justice de paix, vestiaire, attente et archives, justice de paix, bureaux du juge et greffier, w.-c. 

3° un premier étage avec galerie, w.c., vestiaire, foyer municipal, cabine cinématographique, w.c., loge. »