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mercredi 8 mars 2023

Au gui l'an neuf Musée de l'outil et des métiers Eguineur coupe gui Tinténiac

 Au gui l'an neuf 


la campagne et le gui - photo JM Bergougniou

Si dans les bandes dessinées Astérix pour réaliser la potion magique le gui doit être coupé avec une serpe d'or, le musée de l'Outil et des Métiers possède un instrument métallique non en or mais tout aussi efficace. C'est peut-être pour cela que, jamais au musée, il n'a été fabriqué de potion magique.

Le Gui (Viscum album) est une plante parasite qui vit aux dépens d'un arbre hôte. Il croit dans une grande partie de l’Europe et est très apprécié des oiseaux.


des arbres sans gui - photo JM Bergougniou

Qui dit parasite dit éradication et donc un

Arrêté du 31 juillet 2000 -

 

Articles 1 à 6 et annexes A et B
Article 1
La lutte contre les organismes nuisibles mentionnés en annexe A du présent arrêté est obligatoire, de façon permanente, sur tout le territoire métropolitain ou dans les départements d'outre-mer, dès leur apparition, et ce quel que soit le stade de leur développement et quels que soient les végétaux, produits végétaux et autres objets sur lesquels ils sont détectés.

le gui - photo JM Bergougniou

Plantes : Cirsium arvense (chardon des champs) ; Cuscuta spp. (cuscute) ;

Orobancha minor, Orobancha cernua, Orobancha crenata et Orobancha ramosa (orobanches) ; Viscum album (gui).


la campagne et le gui - photo JM Bergougniou

Chacun devrait donc procéder à son élimination... mais...

Le gui est considéré comme une plante sacrée et miraculeuse. Ses fruits ont des qualités médicinales mais sont aussi toxiques!



le gui - photo JM Bergougniou
Au nouvel an; on doit s'embrasser sous le gui signe de bonheur et de prospérité. Aguilaneuf, le renouveau de l'année, l'année nouvelle.

La formule d'origine, en celtique dans le texte, est "O ghel an heu". Rien à voir avec le gui.


On souhaite simplement  "Que le blé se lève". 

Les druides, au solstice d'hiver, célébraient la renaissance de la nature en espérant qu’elle soit bienveillante avec les hommes.

Des Gaulois aux Chrétiens

Pour conjurer le sort, ils coupaient le gui, une plante considérée comme sacrée et miraculeuse. 


Les Chrétiens du 4ème siècle ont tenté de faire cesser la tradition du gui, jugée trop païenne à leurs yeux. Ils ont essayé de le faire remplacer par le houx, moins païen à leurs yeux car ses feuilles piquantes rappelaient les épines de la couronne du Christ. Finalement la culture populaire décida de laisser le houx à Noël et le gui au Nouvel an."


Un outil pour couper le gui

Eguineur pour couper  le gui
- photo JM Bergougniou
« Petit fer, souvent à taillant multiples, servant à ôter des arbres le gui ; cette plante parasite pompe la sève des arbres fruitiers, pommiers, poiriers et porte tort à leur développement. Il y avait autrefois obligation de dé-guiser les plantations. »

« Dictionnaire des outils », Daniel Boucard, édition Jean-Cyrille Godefroy, 2014, p.194
 

Cet objet se décrit bien vite et on en comprend tout aussi vite l’usage !
Il faut juste ajouter que l’outil se fixe sur un manche, plus ou moins long, par une douille.
Mais ce qui est vraiment intéressant, c’est la forme du taillant.
Il n’existe pas un seul type d’outil appelé « coupe-gui », mais une belle quantité, qui en plus offre une jolie variété de formes, élégantes, poétiques et efficaces !

les bords du canal - photo JM Bergougniou

Le principe de la multiplicité des formes ainsi que la multiplicité des localisations des lames sur l’outil permet de pouvoir tailler le gui sur tous types de branches, quelque soient leur sens de pousse, leur hauteur, l’épaisseur du bouquet, ... La forme crochet permet de décrocher la touffe, sans avoir à couper ou scier.

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