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samedi 22 août 2020

Le magasin à grains -Musée de l'outil et des métiers - Tinténiac

Musée de l'outil et des métiers - le canal et Tinténiac



Dès la fin du 17e siècle, le blocus maritime des ports bretons par les Anglais incite Louis XIV à favoriser la canalisation intérieure de la Bretagne. En 1782, le comte Pierre Marie Rosnyvinen de Piré présente l'idée d'un réseau intérieur de voies navigables aux États de Bretagne qui l'acceptent. 



Deux ingénieurs sont chargés d'étudier les liaisons possibles entre Vilaine et Rance : Monsieur de Brémontier et Monsieur Liard. La longueur prévue du canal entre Rennes et Dinan était de 76,5 kilomètres ; il devait compter 46 écluses, 110 ponts... Le montant des travaux était estimé par l'ingénieur Liard à 2 697 907 livres. 

Tinténiac - l'écluse - photo JM Bergougniou

Le site d'écluse du Pont à l'Abbesse est implanté au nord-est du village de Tinténiac et a constitué un carrefour de voies de circulation important au 19e siècle et au début du 20e siècle. 

le pont à l'abbesse 

Le canal y est en effet traversé par la route de Combourg à Bécherel et est bordé, en aval de l'écluse par de vastes quais de déchargement. L'ancienne gare du village était implantée à proximité de ces derniers, au sud.


Tinténiac - l'écluse - photo JM Bergougniou

St Marc-le-Blanc - Carrières -- photo JM Bergougniou


En 1803, Bonaparte prit la décision de construire les canaux bretons pour des raisons stratégiques liées à un nouveau blocus maritime anglais. Les travaux commencèrent en 1804 et le canal fut ouvert à la navigation le 10 juin 1832. La construction du canal se déroula en deux périodes, la période napoléonienne et la période de la Restauration, séparées par six années d'interruption (1816-1822).


St Marc-le-Blanc - Carrières -- photo JM Bergougniou


Durant les premières années, c'est un ingénieur des Ponts et Chaussées, Monsieur Luczot-Thébaudais, qui avait en charge le chantier. Les premiers ouvrages d'art datent de 1808. 



St Marc-le-Blanc - Carrières -- photo JM Bergougniou

La pierre de taille utilisée pour les constructions provenait des carrières de Saint-Marc le Blanc et Saint-Pierre de Plesguen. En 1811, le canal était achevé entre Melesse et Saint-Domineuc ; il était creusé sur 40 kilomètres et 30 maisons éclusières étaient achevées. Les travaux furent interrompus en 1816 et ne reprirent que vers 1821-1822.


La Madeleine -maison du canal  photo JM Bergougniou
Les travaux du canal durèrent 28 ans pour un coût total de 14 226 799 francs, soit 7 milliards de francs de la fin du 20e siècle.

L'Ille est canalisée jusqu'à son embouchure dans la Vilaine à Rennes alors que la Rance ne l'est que jusqu'à l'écluse du Châtelier, en aval de Dinan.



Les onze écluses -maison du canal  photo JM Bergougniou


Les sas des écluses ont 4,7 mètres de largeur entre les bajoyers (parois latérales d'une chambre d'écluse) et 26,3 mètres de longueur entre le sommet de l'arc du mur de chute et l'enclave des chambres des portes d'aval. La hauteur des ponts sous clef ou sous poutres est de 4 mètres sauf quelques uns construits sous le Premier Empire (1804-1814) qui ne font que trois mètres de hauteur.

Onze écluses - photo JM Bergougniou

(Loi du 14 Août 1822.) .
Montant de l'emprunt 6 millions.
Le canal d'IIle-et-Rance est destiné à ouvrir, au travers de la péninsule de la Bretagne, une communication navigable entre ia Manche et l'Océan, et à réunir les ports de Nantes, Brest et Saint-Malo. Il passe du bassin de l'Ille dans celui de la Rance, et traverse à Hédé le seuil qui sépare les deux vallées.
II s'étend sur les départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-du-Nord.
La Rance à Pleudihen - photo JM Bergougniou

Dans le département d'IIle-et-Vilaine, les anciennes entreprises, qu'on espérait voir se terminer dans la campagne de 1828, ont éprouvé quelques retards; mais les nouvelles marchent avec rapidité. Les projets des ouvrages qui restent à faire sont tous arrêtés, et la campagne qui va s'ouvrir donnera de grands résultats, si toutefois le règlement de quelques indemnités, qui ne sont pas encore soldées, ne vient pas apporter des entraves aux travaux. Les ouvrages de consolidation dés glacis du bief de partage, et le curement de ce bief, sont poursuivis toujours avec soin et succès. On applique le même système aux rigoles alimentaires.
les onze écluses -  photo JM Bergougniou


En 1860, il passait de 1100 à 1800 bateaux aux différentes écluses. C'est dans ces années que le trafic sur le canal connait son apogée, toutefois, l'arrivée du chemin de fer, puis le transport par route impliquent une diminution de ce trafic. 








Ces bateaux transportaient de 39 à 49 000 tonnes de marchandises. Ces marchandises étaient composées de houille, de coke, fonte, plâtre, chaux, ardoises, pierres de taille, briques, verres à vitres, bois, céréales, vins, cidres, pommes, épiceries, engrais, savons... 

Tous les ans le canal était fermé pour cause de travaux d'entretien pendant un mois environ ; il s'agissait d'une période de "chômage".
les onze écluses - la pêchetière -  photo JM Bergougniou



A partir de 1960, le trafic commercial est remplacé par un trafic de plaisance sur le canal. En 1979, l'État remet le canal d'Ille-et-Rance aux départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes  d'Armor.







Le quartier du Pont à l'Abbesse a été transformé par le creusement du canal. Le lit de la Donac a servi de ligne directrice à son tracé. Un nouveau pont est construit au près de l'écluse, les voies de circulation vont être réaménagées ou percées.



Face au quai de déchargement des péniches, des hangars en planches vont être construits pour le stockage des marchandises et du grain.








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