Le sabotier
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Enseigne au sabot photo JM Bergougniou |
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Sabot décoré photo JM Bergougniou |
Bille de hêtre photo JM Bergougniou |
D'après Diderot dans son encyclopédie les sabotiers travaillent au sein des forêts à proximité des coupes et vivent dans des huttes ou loges où sont installés leurs modestes ateliers. Ces cabanes rudimentaires disposent d'ouvertures au sommet pour l'évacuation de la fumée.
l'atelier du sabotier photo JM Bergougniou |
Trois temps pour réaliser un sabot,
celui tailleur,du creuseur etdu pareur,actions réalisées ici par le même artisan, pour la fabrication des lourds sabots couverts, à coussins ou à brides couvrantes
l'atelier du sabotier photo JM Bergougniou |
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Tailler bûcher photo JM Bergougniou |
l'atelier du sabotier photo JM Bergougniou |

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Sabot de femme décoré photo JM Bergougniou |
La fabrication industrielle
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tour à copier bûcheuse ou formeuse photo JM Bergougniou |
Le tour à copier lui arrive vers 1925.
Formeuse photo JM Bergougniou |
La bûcheuse, que l'on pourrait encore appeler « machine à reproduire » ou tour, se compose de trois coquilles fixées sur un tribras, lui-même relié à un arbre de transmission. En dessous des coquilles, se trouvaient des poinçons sur lesquels on adaptait deux quartiers de bois dégrossis à la scie à ruban et destinés à devenir deux sabots. Encore plus bas, il y avait un autre poinçon qui recevait le modèle (façonné à la main).
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Formeuse CH. Bossard photo JM Bergougniou |
Ce modèle, un sabot du pied droit, tournait à droite, pendant le fonctionnement de la machine ; par contre, les deux quartiers au-dessus tournaient l'un à droite, l'autre à gauche. La machine mettait 5 minutes pour faire une paire de sabots, c'est-à-dire pour reproduire exactement la forme du modèle sur les deux morceaux de bois qu'on lui avait confiés et cela sans aucune aide manuelle.
Cette ébauche de sabots passait ensuite à la creuseuse.
Celle-ci comprenait un support mobile sur lequel se fixait, à droite, un modèle du pied droit creusé à la main. A gauche de ce modèle, on mettait le sabot sortant de la bûcheuse.
Un support mobile comprenait deux tiges, une ayant une cuillère à son extrémité et l'autre un rouleau mobile. Le tout étant actionné par un levier, le sabotier pouvait creuser,
sans peine, un sabot en 5 minutes. La finition des sabots se faisait à la main, mais ce travail n'était pas fatigant.
Pour obtenir la paire, il fallait changer le modèle et recommencer l'opération.
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Formeuse et creuseuse photo JM Bergougniou |
Creuseuse A. Baudin photo JM Bergougniou |
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Sté A. Baudin photo JM Bergougniou |
Antonin BAUDIN fait à l'époque figure de précurseur. Dés 1926 il acquiert une camionnette atelier permettant d'effectuer les réparations comme les démonstrations, circulant dans la France entière. Il publie également un petit journal "L'Echo des Sabotiers" aujourd'hui recherché par les collectionneurs. Sa conception du marketing direct reste étonnament moderne.