A perdre alène - sous toutes les coutures - le bourrelier
musée de l'outil et du bourrelier - Alênes - photo JM Bergougniou |
L'alêne
ou alène est un poinçon généralement en acier, droit ou courbe, à forme de losange vers la pointe, muni d'un manche de bois, et dont se servent principalement les bourreliers, les cordonniers pour percer et coudre le cuir.musée de l'outil et du bourrelier - Alêne courbe - photo JM Bergougniou |
C'est un outil qui sert soit à préparer le trou à travers lequel l'aiguille fera passer le fil (machine à coudre la trépointe, à coudre les semelles), soit à préparer l'avant-trou qui recevra la cheville (machine à cheviller les bonbouts) − et qui entraîne la chaussure d'un espacement qui détermine la longueur du point ou l'intervalle des chevilles.
musée de l'outil et du bourrelier - Alêne - photo JM Bergougniou |
L’alêne est l'outil des cordonniers et des bourreliers, on ne connait souvent que le poinçon servant à percer le cuir mais c'est un outil à double usage, le manche sert à pousser l'aiguille et porte souvent les stigmates des efforts faits.
musée de l'outil et du bourrelier - Alênes- photo JM Bergougniou |
Cet outil existe depuis le paléolithique où il servait à assembler les peaux. L'orthographe alène est également acceptée ; c'est un mot qui est apparu au xiie siècle provenant du germain *alisnō qui désignait cet outil.
De fil en aiguille
musée de l'outil et du bourrelier - aiguille - photo JM Bergougniou |
La couture du cuir est surtout représentée par le point sellier. Ce point est réalisé avec deux aiguilles fixées sur les extrémités d'un même fil. On fait passer alternativement un fil dessus et un fil dessous à chaque point. C'est le point le plus solide.
Il est caractérisé par un point incliné et un petit espace entre chaque point.
le point anglais qui se réalise à une aiguille. Le dessus est semblable au point sellier mais le dessous à des points deux fois plus grands.
Le point de saumur, également réalisé à une aiguille, donne l'impression que l'on réalise seulement un point sur deux. Moins solide que le point sellier, il est surtout choisi pour son esthétique.
Du fil lin, coton, chanvre ; soit du nylon. Dans tous les cas, le fil doit être poissé. Je vous recommande de l'acheter non poissé.
La poix est utilisée par le bourrelier pour enduire ses fils de couture (lin, chanvre) ce qui les rend plus résistants à l'eau et à l'usure.
La poix est extraite des pins en Suède. Brute, elle est dure et cassante. On la fond dans une marmite en fonte dans laquelle elle est cassée en petits morceaux ; on y ajoute du suif. Portée à ébullition la mixture est retirée du feu, plongée dans un seau d'eau fraîche, puis étirée et pétrie dans une boule de la consistance de la pâte à modeler.
Ainsi préparée, elle peut être stocké pendant des mois, au frais, dans de l'eau.
L'odeur de la poix a marqué la mémoire de beaucoup de paysans car elle est associée à un "événement" : la présence du bourrelier, faisant sa tournée annuelle de réparations pendant quelques jours à la ferme.
L’outil emblématique de la corporation. Pourquoi à pied ? Deux versions s’opposent:
A pic : du vieux français « à pié » (2 pointes)
Mais peut-être aussi parce qu’il reproduit le mouvement circulaire du pied pour couper par pression.
Elégant outil servant à marquer l’emplacement des points pour la couture. Surtout destiné à favoriser le travail des apprentis d’où le surnom de « guide d’âne ».
Il se tient d’une main, la boule ou le réservoir étant calée contre l’épaule.
Les molettes de remplacement graduées de 5 à 20 ainsi que les molettes pour faux-points sont contenues dans le réservoir de cuivre ou de bois sur les modèles les plus anciens.
Sur les griffes avec conducteur (guide) les 2 tenons à coulisse sont de section carrée pour les modèles anciens.
Principal outil du sellier bourrelier après le couteau à pied. Inventé par l’anglais Green en 1820, il permet de découper des bandes de cuir d’une largeur régulière jusqu’à 15 cm. La lame fixée sur l’équerre en cuivre ou en acier se démonte aisément pour l’affutage.
Belle gamme non exhaustive et de loin, de modèles si particuliers. Cette différence reflète l’extrême exigence de ses utilisateurs.
A noter que la pointe recourbée type serpette est recommandée pour couper les fils, notamment celui du dessous.
Il est caractérisé par un point incliné et un petit espace entre chaque point.
musée de l'outil et du bourrelier - Aiguilles et étui en bois tourné - photo JM Bergougniou |
le point anglais qui se réalise à une aiguille. Le dessus est semblable au point sellier mais le dessous à des points deux fois plus grands.
musée de l'outil et du bourrelier - fil de lin N°432 DV - photo JM Bergougniou |
Le point de saumur, également réalisé à une aiguille, donne l'impression que l'on réalise seulement un point sur deux. Moins solide que le point sellier, il est surtout choisi pour son esthétique.
musée de l'outil et du bourrelier -Fil irlandais Henry Campbell - photo JM Bergougniou |
Du fil lin, coton, chanvre ; soit du nylon. Dans tous les cas, le fil doit être poissé. Je vous recommande de l'acheter non poissé.
musée de l'outil et du bourrelier -Machine à coudre Singer - photo JM Bergougniou |
La taille du fil de lin va de 1032 (le plus fin) à 132 le plus gros. Ce chiffre est le rapport entre longueur et poids.Le fil le plus couramment utilisé est le 432 utilisé en maroquinerie standard.
Le point sellier se caractérise par un point incliné et un petit espace entre chaque point lorsque le fil n’est pas trop gros.
Le point sellier se caractérise par un point incliné et un petit espace entre chaque point lorsque le fil n’est pas trop gros.
La Poix de Suède
La poix est extraite des pins en Suède. Brute, elle est dure et cassante. On la fond dans une marmite en fonte dans laquelle elle est cassée en petits morceaux ; on y ajoute du suif. Portée à ébullition la mixture est retirée du feu, plongée dans un seau d'eau fraîche, puis étirée et pétrie dans une boule de la consistance de la pâte à modeler.
Ainsi préparée, elle peut être stocké pendant des mois, au frais, dans de l'eau.
L'odeur de la poix a marqué la mémoire de beaucoup de paysans car elle est associée à un "événement" : la présence du bourrelier, faisant sa tournée annuelle de réparations pendant quelques jours à la ferme.
musée de l'outil et du bourrelier - Bobines en bois - photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et du bourrelier - coussinet range aiguilles- photo JM Bergougniou |
Les couteaux à pied
musée de l'outil et du bourrelier - couteau à pied - photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et du bourrelier - couteau à pied - photo JM Bergougniou |
L’outil emblématique de la corporation. Pourquoi à pied ? Deux versions s’opposent:
A pic : du vieux français « à pié » (2 pointes)
Mais peut-être aussi parce qu’il reproduit le mouvement circulaire du pied pour couper par pression.
Griffes à molette
musée de l'outil et du bourrelier - griffe à molette - photo JM Bergougniou |
Elégant outil servant à marquer l’emplacement des points pour la couture. Surtout destiné à favoriser le travail des apprentis d’où le surnom de « guide d’âne ».
Il se tient d’une main, la boule ou le réservoir étant calée contre l’épaule.
Les molettes de remplacement graduées de 5 à 20 ainsi que les molettes pour faux-points sont contenues dans le réservoir de cuivre ou de bois sur les modèles les plus anciens.
musée de l'outil et du bourrelier - griffe à molette - photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et du bourrelier - griffe à molette - photo JM Bergougniou |
Sur les griffes avec conducteur (guide) les 2 tenons à coulisse sont de section carrée pour les modèles anciens.
Couteaux mécaniques
musée de l'outil et du bourrelier - couteau mécanique- photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et du bourrelier - couteau mécanique- photo JM Bergougniou |
Principal outil du sellier bourrelier après le couteau à pied. Inventé par l’anglais Green en 1820, il permet de découper des bandes de cuir d’une largeur régulière jusqu’à 15 cm. La lame fixée sur l’équerre en cuivre ou en acier se démonte aisément pour l’affutage.
Les couteaux
musée de l'outil et du bourrelier - couteau - photo JM Bergougniou |
musée de l'outil et du bourrelier - couteaux - photo JM Bergougniou |
Belle gamme non exhaustive et de loin, de modèles si particuliers. Cette différence reflète l’extrême exigence de ses utilisateurs.
A noter que la pointe recourbée type serpette est recommandée pour couper les fils, notamment celui du dessous.
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