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mercredi 24 août 2022

le sabotier musée de l'Outil et des métiers Tinténiac

le sabotier 

Les comptines sont nombreuses qui parlent de sabots, Georges Brassens s'en inspire pour écrire les sabots d'Hélène.

Les expressions sont aussi nombreuses comme "Je vous vois venir avec vos gros sabots", ou "avoir les deux pieds dans le même sabot".



Quand à notre bonne duchesse Anne de Bretagne, c'est vers 1880 qu'elle en est chaussée, image de celle  qui, essaie de maintenir vaille que vaille l'indépendance de sa chère Bretagne. Belle image de noble paysanne, fière de sa terre et de sa culture, mais tout n'est que légende. 





Les sabotiers, avant la mécanisation et l'arrivée des outils, travaillent directement en forêt ou à l'orée de celle-ci.

Le coup et les conditions du transport sont tels qu'il ne pourrait les supporter.


Il va donc négocier avec le propriétaire de la forêt l’abattage des hêtres nécessaires à la réalisations des sabots et son installation.


Il y habite avec sa famille dans des huttes de genêts.



musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou


Le bois ne doit être ni trop lourd aux pieds ni trop usant. Pas question de réaliser des sabots en chêne.


Les sabots des marins sont en bouleau car glissant moins sur le pont du navire que les autres essences.

Il faut sélectionner du bon bois de hêtre, hêtre sans noeud, du bois vert de préférence qu’il est nécessaire de travailler de suite sinon il dessèche et blanchit.


L’arbre sélectionné est alors débité en tronçons de 30 à 40 cm de longueur.

Chaque tronçon est ensuite fendu de l’écorce au coeur pour délimiter chaque sabot (6 sabots peuvent être extraits d’un tronçon de 40 cm de diamètre.




Chaque morceau est dégrossi avec une hache à ébaucher afin de lui donner sa forme générale 








musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou



puis il est travaillé au paroir sorte de couteau de grande taille manié à la main.





musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou

 


musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou



Les chevalets sont des outils précieux, l’un permet au sabotier de façonner , sans difficulté, l’extérieur du sabot au moyen du paroir, l’autre coince le sabot dégrossi le temps le temps que s’effectue l’opération de creuse. 


Ces chevalets étaient réalisés et montés sur place


Le sabotier attaque ensuite la creuse.





























musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou
Il utilise en premier la tarière puis les gouges encore appelées localement les cuillères.



Pour creuser le fond du sabot, il se sert du boutoir, outil coupant puis pour finir l’extrémité il manie la rouanne.





musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou
musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou


Le racloir permet de polir l’extérieur du sabot. De petits outils servent à la décorer comme la rainette.







Le bout du sabot est généralement relevé en nez de cochon.

Un bon ouvrier peut, avec des outils manuels, en fabriquer une paire de sabot en deux heures.


Du foin, de la paille d’orge, les sabots étaient prêts à l’emploi. Certains sabotiers faisaient du sur mesure adaptant le sabot au pied du futur propriétaire.



musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou

Des rites et superstitions amenaient le sabotier à l’utilisation du paroir à ne donner qu’un nombre de coups impairs 11 ou 13.

musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou







musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou


En 1841 un certain Durod invente le première machine à réaliser les sabots. Le métier s’en trouve profondément modifié.



musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou




musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou

musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou

A la fin de la guerre de 14-18 80% de la population des sabotiers va disparaître.

musée de l'outil et des métiers photo JM Bergougniou


Le déclin du sabot s'amorce après la Seconde Guerre mondiale avec la production massive de bottes en caoutchouc et en cuir.

Sources

« Si Pleugueneuc et ses environs m’étaient contés… »

N° 15 Avril 1999 Un ancien sabotier : André Deshayes


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