Le Magasin à Grains et le Canal d'Ille et Rance
Le canal d'IIle-et-Rance est destiné à ouvrir, au travers de la péninsule de la Bretagne, une communication navigable entre la Manche et l'océan, et à réunir les ports de Nantes, Brest et Saint-Malo. Il passe du bassin de l'Ille dans celui de la Rance, et traverse à Hédé le seuil qui sépare les deux vallées.
le canal aux onze écluses photo (c) JM Bergougniou |
L'idée d'ouvrir une voie de navigation intérieure en Bretagne date du 16e siècle. Ce furent les différents blocus maritimes, imposés depuis 1688 sous le règne de Louis XIV qui amenèrent les États de Bretagne à faire étudier la mise en place d’un réseau de canaux, en Bretagne, ainsi que dans le Maine, par une commission spéciale créée fin 1782 : la commission intermédiaire pour la navigation intérieure de la province.
Exposition maison du canal aux onze écluses photo (c) JM Bergougniou |
Cependant que plusieurs projets visant à relier l´Atlantique et la Manche sont élaborés au cours du 18e siècle :
L'ingénieur breton Joseph Abeille conçoit le premier projet en 1730 : il propose de faire un canal entre Rennes et Saint-Malo par l'Ille et la Rance, ce canal prolongeant celui sur la Vilaine entre Redon et Rennes permettait de relier l'océan Atlantique à la Manche
Maquette d'écluse maison du canal aux onze écluses photo (c) JM Bergougniou |
Le comte François Joseph de Kersauzon en 1746 est également favorable à cette liaison dans un second projet, pour lequel il démontre la nécessité économique de la liaison Vilaine-Rance, avec un coût des travaux estimé : 3 millions de livres ;
Le comte Pierre Marie Rosnyvinen de Piré, ancien enseigne de vaisseaux, rédige en 1783 un mémoire sur les avantages de la construction d'un réseau de canaux en Bretagne, arguant du mauvais états des routes, et des différents blocus maritimes imposés par les Anglais. De ces trois projets non réalisés, celui de Rosnyvinen de Piré apparaît sur le plan Caze de la Bove de 1783, revu en 1806.
La Madeleine maison du canal photo(c) JM Bergougniou |
Plusieurs concessions avortent faute de fonds suffisants ; canaux de l’Ourcq (1790), de Sommevoire (1791), de l’Essonne (1791), d’Ille et Rance (1792), d’Eure et Loir (1793). Le bilan des premières années de la Révolution est déplorable faute d’entretien suffisant, ce qui induit un renchérissement du prix de transport
Maquette de péniche maison du canal aux onze écluses photo (c) JM Bergougniou |
Sous le Consulat et l’Empire, les travaux se poursuivent sur les canaux de Saint-Quentin, de Bourgogne, du Rhône au Rhin et du Nivernais. Sont lancés les travaux sur les canaux d’Arles à Bouc, d’Ille et Rance, du Blavet, de la Haute-Seine, de Marans à La Rochelle, de Mons à Condé, de Berry et des salines de Dieuze
lMaison du canal aux onze écluses photo (c) JM Bergougniou |
Il est notamment l'auteur du Mémoire de M. Liard, Ingénieur des Ponts et Chaussées de France, contenant le détail des ouvrages nécessaires pour la jonction de la Villaine avec la Rance, par les rivières de l'Isle et du Linon, réunis a la Commission de la Navigation Intérieure de Bretagne, le 15 octobre 1784.
le canal aux onze écluses
photo (c) JM Bergougniou
Partant de cette idée, cette commission présente au roi Louis XVI, le 31 octobre 1784, une carte générale des projets étudiés qu'elle lui commente. Le roi décide du tracé à retenir pour le canal devant relier les rivières Vilaine et Rance, pour permettre la navigation entre Rennes et Saint-Malo, et de poursuivre par la Vilaine, réalisant ainsi la liaison Manche-Océan.
Le 28 décembre 1803, le projet de Joseph Liard est adopté par le Conseil Supérieur des Ponts-et-Chaussées. Les travaux sont ordonnés par l'Arrêt consulaire du 21 pluviôse an XI (11 février 1804) à la suite de nouvelles menaces de blocus maritime par l'Angleterre. C’est à François Luczot de La Thébaudais alors en poste à Besançon, qu’est confiée la mission de diriger les travaux du canal d’Ille-et-Rance. Il rejoint sa nouvelle affectation en Ille-et-Vilaine, sous les ordres de l’ingénieur en chef Anfray fils, au mois d’avril 1804. Le chantier démarre à Hédé le 12 juin 1804.
Le chantier de l’échelle d’écluses de Hédé, qui dure neuf ans, est réceptionné par Luczot de La Thébaudais en octobre 1817, juste à temps pour permettre à Louis-Antoine d'Artois alors duc d’Angoulême, fils du futur Charles X, de visiter les lieux en compagnie de l’ingénieur qui assure, en plus de son service, l’intérim de l’ingénieur en chef Anfray, frappé d’hémiplégie.
Les travaux s'échelonnèrent entre le printemps 1804 - ils commencèrent exactement le 12 juin 1804 sur la commune d’Hédé et s’étendent rapidement au point central de partage, sur les communes de Guipel, Dingé et Bazouges sous Hédé, et l'automne 1832. Ils sont en grande partie ralentis par les dépenses de guerre et les évolutions des rapports diplomatiques entre la France et l'Angleterre. En 1815, les travaux sont presque achevés, mais la paix revenue et le blocus levé, le canal n'a plus d'intérêt militaire.
les canaux bretons Collections JMB
Le 28 décembre 1803, le projet de Joseph Liard est adopté par le Conseil Supérieur des Ponts-et-Chaussées. Les travaux sont ordonnés par l'Arrêt consulaire du 21 pluviôse an XI (11 février 1804) à la suite de nouvelles menaces de blocus maritime par l'Angleterre. C’est à François Luczot de La Thébaudais alors en poste à Besançon, qu’est confiée la mission de diriger les travaux du canal d’Ille-et-Rance. Il rejoint sa nouvelle affectation en Ille-et-Vilaine, sous les ordres de l’ingénieur en chef Anfray fils, au mois d’avril 1804. Le chantier démarre à Hédé le 12 juin 1804.
Le chantier de l’échelle d’écluses de Hédé, qui dure neuf ans, est réceptionné par Luczot de La Thébaudais en octobre 1817, juste à temps pour permettre à Louis-Antoine d'Artois alors duc d’Angoulême, fils du futur Charles X, de visiter les lieux en compagnie de l’ingénieur qui assure, en plus de son service, l’intérim de l’ingénieur en chef Anfray, frappé d’hémiplégie.
Les travaux s'échelonnèrent entre le printemps 1804 - ils commencèrent exactement le 12 juin 1804 sur la commune d’Hédé et s’étendent rapidement au point central de partage, sur les communes de Guipel, Dingé et Bazouges sous Hédé, et l'automne 1832. Ils sont en grande partie ralentis par les dépenses de guerre et les évolutions des rapports diplomatiques entre la France et l'Angleterre. En 1815, les travaux sont presque achevés, mais la paix revenue et le blocus levé, le canal n'a plus d'intérêt militaire.
le canal et le magasin à grains musée de l'outil collection JM Bergougniou |
le canal aux onze écluses photo (c) JM Bergougniou |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
merci de laisser un commentaire suite à votre visite.